Dîner en famille ! Ah Merde !

Je ne m'énervais pas. Justement mon attitude d'habitude avait tendance à la mettre hors d'elle alors j'en profitais. Je la défiais du regard et posais mes couverts, comme d'habitude et pour je ne sais quelle raison, cela m'avait couper l'appétit. Au fond j'aimais que l'on dispute, ça me rassurait, je me disais que ça changerait jamais et que c'était notre façon à nous de se parler. En même temps ça me faisait mal parce que c'est ma soeur et qu'elle est souvent méchante avec moi comme je le suis avec elle...

A présent elle me faisait une remarque sur ce que j'allais faire avec 'Lynn, je ricanais comme pour me moquait d'elle et marqua une pause avant de lui répondre.

" Arrêtes un peu d'être jalouse ! C'est pas de ma faute si ton mec te satisfait pas au pieu ! T'as qu'à le changer ! "

Bon d'accord, c'était pas quelque chose à dire devant les parents mais ils avaient plutôt l'habitude. Enfin bon, Marc intervenait, Autumn allait arriver à ses fins et j'allais monter dans ma chambre et ne plus parler à personne avant le lendemain matin.

Marc - Ethan ça suffit ! Tu crois vraiment que c'est des choses à dire à ta soeur ! Il faut te punir comme quand tu étais gamin pour que tu comprennes ?

Je commençais à m'énerver. Ce que je ne supportais pas, c'était de me faire "gronder" à mon âge. De plus je savais pertinemment que ça la rendait heureuse, même si sur son visage, elle ne semblait pas si contente que ça.

" Et toi tu dis rien ?"

Je m'adressais à ma mère qui ne me regardait même pas. Elle ne me répondait pas. Je me levais de table brusquement et m'arrêta un instant, les mots avaient du mal à sortir de ma bouche, c'était dû à l'énervement; je m'adressais à nouveau à Autumn, lui lançant un regard froid comme si j'avais envie de la tuer ...

" D'accord ! C'est bon ! t'as gagné t'es contente ? Lynn' viendra pas ! et là je me casse ..."

K - Tu vas où ?

" Me calmer ..."

Je sortis de la maison, claquant la porte derrière moi. J'en avais même oublié mon manteau, mais à cette période de l'année, il ne faisait pas vraiment froid... Je sortis une cigarette de ma poche, il m'arrivait de fumer de temps en temps. C'était loin d'être une addiction mais pour faire face aux conneries de ma soeur, ça me faisait du bien.

Elle tenait à me dire quelque chose, je manquais de rire lorsque j'entendis ce qu'elle avait à me dire. Elle semblait donc pleinement satisfaite. Elle tentait de me prouver quoi là ? Je la regardais incrédule et un léger sourire perché sur le coin de la bouche.

Je soupirais à nouveau, elle commençait vraiment à m'exaspérer. Me Supporter. Bon d'accord; au fond c'était compréhensible, j'étais affreux avec elle. Mais bon on l'avait décidé comme ça, on se la jouait véritable frère et sœur et il arrive que les relations fraternelles ne soient pas toujours bonnes dans certaines familles; On va dire que c'était notre cas, et pourtant ... Elle parlait de Lynn' j'en avais marre qu'elle me rappelle dans chaque phrase que j'avais une petite amie dérangée. Ok c'était vrai, mais qu'est ce que ça lui faisait de plus à elle ? Elles ne s'adressaient presque pas la parole et Autumn avait très peu l'occasion de la voir. Il fallait qu'elle me lâche avec ça.

" Sortant de ta bouche, c'est comme si c'était la fin du monde ! Ca m'empêche pas de l'aimer tu sais, on s'y fait à la longue ..."

C'est vrai que mon amour pour Lynn n'était pas comme celui d'un petit ami. Mais bon, ce n'était pas pour rien que je restais avec elle, enfin c'est ce que j'essayais de me dire. Il y avait des attitudes chez elle qui me plaisaient beaucoup en dehors de sa folie. Elle me parlait de ses petits copains, je n'en avais jamais accepté AUCUN. Je me prenais même parfois pour son père à lui qu'il ne fallait pas qu'elle sorte avec ce mec, ou cet autre gars.

" Peu importe le mec avec qui tu sortiras, ça sera toujours comme ça ! Je sais très bien les objectifs et les envies de chacun de ces mecs, c'est les mêmes pour tous ! et je ne m'exclus pas du lot, loin de là ! J'assume d'ailleurs ! Je peux pas changé ma nature ! "

Bon en quelque sorte, j'étais gentil avec elle. En gros je lui disais qu'aucun gars n'était assez bien pour elle. Enfin je lui disais pas vraiment directement donc pour en arriver à cette conclusion il fallait vraiment chercher, mais pour une fois, il n'y avait rien de méchant dans ce que je disais ...

Pour éviter d'être gentil trop longtemps je tentais de l'énerver en revenant sur le sujet de Lynn', j'étais persuadé qu'elle était jalouse mais je ne pensais pas du tout au fait qu'elle soit amoureuse de moi. Cependant c'était une manière comme une autre de la faire parler ... Alors que je m'étais levé pour m'approcher de la porte, elle m'avait emboité le pas, et était à présent face à moi, avec une proximité si étrange que je restais immobile à la regarder. Elle m'avouait être folle amoureuse de moi, bon je savais qu'elle plaisantait ( son rire en disait long ... ) mais j'avoue que ça me faisait du bien de l'entendre dire ça. Peut être parce que j'avais besoin de connaître la vraie nature de ses sentiments et de m'y croire quelques secondes.

Elle entrait dans la maison, je sortis de mon immobilité pour la suite. Je reclaquais la porte avant d'entendre la suite. Elle me décrivait comme tout le contraire de ce que j'étais.

" Ha ha ha ! Très drôle ! en tout cas si c'est un mec comme ça que tu cherches, arrêtes tout de suite parce qu'il existe que dans les livres ... "

Le fait qu'elle rajoutait que nous étions frère me fit l'effet d'une massue qu'on me balançait en pleine tête. J'étais assez naïf pour croire qu'elle pouvait vraiment m'aimer et que pour elle aussi, tout cela n'était qu'un jeu. On se connaissait depuis si longtemps que c'était impossible pour elle de me considérer autrement que comme son frère; Je lui fis un sourire éclatant, forcé bien sûr puis l'écoutais encore se plaindre à propos de mes affaires qui trainaient devant l'escalier. MOUHAHA ça marchait toujours.

" Tu t'es cru pour l'autorité incarnée ou quoi ? Tu crois vraiment que tu me fais peur ? Allons Autumn ! Arrêtes de te prendre pour une princesse ! C'est pas un malheureux sac qui va t'empêcher de passer ! "

Je ne bougeais pas et ricanais. Je la cherchais vraiment. De toute façon dans ce sacs il n'y avait rien d'extraordinaire, juste quelques feuilles de cours et mes affaires de sport. Alors si elle voulait les brûler ou les jeter, ça ne m'aurait poser aucun prbolème enfin si en contrepartie ça me permettait de la mettre en rage encore plus. Mais si elle s'en prenait à mes sacs, je ferais tout pour ne pas la laisser faire, je n'étais pas dingue...

Je ne doutais pas du fait qu’il aimait Brooklyn, puisqu’il ne serait pas resté aussi longtemps avec elle sinon, il ne l’aurait pas attendue pendant qu’elle était dans son centre. Et je devais avouer que ça me faisait peur. Deux ans c’était long pour une relation, et j’avais peur que les choses deviennent trop sérieuses entre eux deux. Je savais que j’aurais du mal à l’accepter. Je ne l’accepterais pas du tout d’ailleurs.

- Oui tu dois l’aimer pour rester avec elle ! J’en doute pas !

Sa réflexion sur mes petits amis me fit sourire. C’était le Ethan que j’aimais tant. Il jouait son grand frère protecteur, qui ne pourrait jamais cautionner que je fréquente des garçons puisqu’il savait ce qu’un garçon pensait, voulait et cherchait. Je me demandais - dans l’hypothèse où le fait d’être frère et sœur n’était pas déjà un problème - ce qu’il me répondrait, ce qu’il penserait si c’était lui mon petit ami; est-ce que je devrais ne pas sortir avec lui parce qu’il avait les mêmes idées que le reste des garçons ?

- Alors ça veut dire que je ne peux fréquenter aucun garçons ? Parce qu’ils sont tous pareils ? C’est un peu radical comme solution.

Il parait trouvé très drôle ma petite plaisanterie sur le fait qu’il était l’homme parfait pour moi puisque tout le contraire de ce que j’aimais. Il prétendait qu’il fallait que j’arrête de rêver car ce genre de garçons n’existaient que dans les livres. J’en étais consciente mais je ne fréquentais heureusement pas que les garçons qui respectaient toutes mes règles. Il fallait savoir faire des compromis, et les prendre avec leurs petits défauts même si cela ne me plaisais pas vraiment !

- Et bien je devrais lire plus alors !

Il avait totalement raison. J’étais autoritaire, je voulais faire ma princesse, et ses affaires n’allaient pas m’empêcher de passer. Mais j’étais trop fière et je cherchais trop la bagarre pour juste passer au dessus de son sac sans rien dire et rejoindre ma chambre. Pas alors que je pouvais faire quelque chose de bien plus drôle. Enfin c’était un bien grand mot !

- T’as raison c’est pas un sac qui va m’arrêter.

Je m’avançais vers l’escalier et ouvrait son sac, prenant son plus gros classeur. Je passais ensuite au dessus, montant les escaliers et commençant à jeter ses cours dans l’air petit à petit. J’arrivais bientôt au premier étage, et m’appuyait sur la rambarde qui donnait sur l’entrée du rez-de chaussé. Je voyais donc toujours aussi bien Ethan et j’attendais qu’il se fâche ou qu’il cours venir m’arracher ça des mains.

- Cours de biologie humaine ? A la poubelle ! Et je lançais les feuilles en l’air, qui retombaient devant Ethan en bas. J’en avais déjà mis partout et je me retournais, continuant à jeter ses feuilles de cours tout le long du couloir du premier étage, en profitant pour les mélanger en plus. J’espérais qu’il hurlerait, ou qu’il me courrait après pour récupérer ses cours. J’avançais vers sa chambre, continuant à jeter ses cours, me vengeant comme une enfant de trois ans.

Bon d'accord c'était un peu excessif, pas avoir de petit copain... Mais bon certaines filles pouvaient s'en passer et préféraient par exemple se mettre à fond dans leurs études ou bien juste s'éclater entre amies. Pas besoin de petit copain pour ça. Mais bon, ma sœur n'était pas comme ça, puisqu'elle faisait partit de la majorité des jeunes qui cherchaient l'amour, malheureusement pour moi.

" Ouai... je sais pas ! Enfin bon tu fais ce que tu veux après tout ..."

Je n'avais pas plus d'arguments que ça, tout simplement parce qu'elle avait raison. Je faisais comme si de rien n'était mais si j'avais été sincère avec moi même et avec elle, j'aurais pris un air triste et dépressif, juste parce que le fait qu'elle ait des petits amis me rendaient jaloux à en crever. Le fait qu'ils puissent la toucher, l'embrasser, l'aimer ... J'avais souvent eut envie de les tuer enfin bon, je n'étais pas fou ( pas comme Lynn qui a ma place aurait sûrement déjà planté un coup de couteau à Autumn si je lui avouais mes sentiments pour ma chère demi-soeur ... Sur ce point là, Autumn n'avait pas vraiment tord).

Elle faisait son autoritaire avec moi, je sentais que ça allait tourné mal et je me languissais déjà, enfin jusqu'à ce qu'elle ouvre mon sac et qu'elle s'attaque à mon classeur. Non elle n'était pas capable de faire ça ... Elle n'était pas assez folle pour ça ... Je la voyais ouvrir le classeur et en sortir les feuilles. J'avais eut un mal de chien à tout classer, de plus je n'avais jamais rien numéroter de ma vie alors c'était un peu gênant par moment ... et c'était pire en ce moment même. Elle commençait à jeter mes cours, et je commençais à paniquer. Ce qu'elle avait sûrement attendu que je fasse. Je commençais à hurler ramassant les feuilles qu'elle jetait

" Mais t'es Malade ? Qu'est ce que tu fais ??? "

Je sentais bien qu'elle n'allait pas lâcher mon classeur de si tôt. Je montais alors les escaliers mais elle était déjà en haut. Nos parents avaient disparut de la circulation. Je me demandais bien ce qu'ils penseraient de leur fille adorée si ils la voyaient mélanger mes cours ...

" Poses ce Classeur tout de suite ! Je te jure que ça va aller mal pour toi !"

Je courrais dans les escaliers à présent pour la rejoindre. J'étais vraiment très énervé et en même temps trop heureux qu'elle joue le jeu, même si pour elle ce n'était peut être pas un jeu ...

" Je te jure que tu vas me le payer ! J'ai mis une après midi complète à ranger ce classeur !"

Je m'approchais d'elle, elle ne cessait de jeter les feuilles, j'attrapais ses bras et la poussait tout le long du couloir de l'étage. Elle arrivait finalement dos au mur et moi lui bloquant les bras; Il n'avait fallu que quelques mètres avant qu'elle lâche ce foutu classeur et à présent, je la bloquais d'une main de fer. Cette proximité avait comme réaction d'accélérer mon rythme cardiaque, je m'étais rarement trouvé aussi énervé et en même temps mieux que bien.

" T'es contente ? T'avais vraiment envie de gâcher ma soirée c'est ça ? "

Je ne la lâchais pas, la fixant du regard. J'étais rarement si proche d'elle alors j'en profitais pour mieux la regarder. A mes yeux, elle était plus belle que n'importe quelle fille, et ça de plus en plus. Ca me fendait le coeur. A cet instant, je me rendis compte que je n'avais jamais eu autant envie d'elle que maintenant. J'avais envie de me frapper la tête contre un mur, de me défenestrer pour me retirer ses idées de la tête, j'étais complétement fou. Qui a déjà eu envie sur cette Terre de coucher avec sa propre soeur ? Je me sentais Horrible, j'avais honte de moi; Ne faisant pas attention à ce qu'elle me disait, je changeais brusquement de réaction, comme si il ne s'était rien passer. Je la lâchais et me dirigeais vers mon classeur commençant à ramasser les feuilles qui étaient tomber à l'étage. Je soupirais restant silencieux. Elle allait sûrement se diriger vers sa chambre et la discussion serait fini. Ce n'était peut être pas plus mal. J'avais besoin d'une bonne douche froide pour me remettre les idées en place. Enfin après avoir ranger tout ces cours ...

Il n’avait pas d’argument pour me dissuader de sortir avec des garçons, ce que je savais bien évidemment. Mais j’aimais l’idée qu’il soit protecteur à ce point, qu’il ne supporte pas de savoir que j’étais en couple. Parce que même si je savais que ce n’était que son côté protecteur de frère, j’aimais imaginer autre chose. D’accord j’étais ridicule. Mais ça me rendait moins triste au fond de penser ça.

Je fus tout à fait satisfaite de sa réaction à mon petit jeu. Il était plus qu’énervé, il commençait à hurler, me demandant de reposer tout de suite le classeur avant de faire une bêtise. Mais je ne pouvais pas m’arrêter, c’était comme une poussée d’adrénaline, savoir qu’il allait me crier dessus, qu’il allait essayer de me rattraper. C’était plus fort que moi.

Je riais bêtement pendant qu’il montait les escaliers pour me rattraper et récupérer le classeur, pour limiter les dommages. Je n’arrivais même pas à penser au fait qu’il avait en effet sûrement passé beaucoup de temps pour classer toutes ces feuilles. Et puis j’avais hâte de voir comment il comptait se venger. Après réflexion, c’était presque pervers de ma part d’essayer de tout faire pour lui pourrir la vie, juste pour passer du temps près de lui.

Je sentis ma respiration se bloquer lorsque Ethan me plaqua contre le mur avec force, très proche de moi. Trop proche de moi. C’était affreux à quel point je pouvais l’aimer, à quel point j’avais envie de l’embrasser, à quel point je voulais que nos parents ne se soient jamais rencontrés et que je puisse me comporter avec lui comme je le souhaitais sans me sentir honteuse, sans avoir l’impression que je ne pouvais plus me regarder dans le miroir.

Il s’éloigna soudain, mes pensées revenant à l’instant présent. Il ne disait plus rien et commençait à ramasser toutes les feuilles. Je n’avais pas fait attention mais jetais un coup d’œil aux dégâts J’en avais vraiment lancé partout et je me sentis tout un coup un peu ridicule. Je ne savais vraiment pas ce qui m’avait pris.

- Excuse moi Ethan ! Je n’aurais pas du ! Je vais t’aider à tout re-trier !

Je lui souris, et cette fois-ci gentiment et sincèrement. Puis je me baissais pour l’aider à ramasser. Je courus ensuite au rez-de-chaussée pour récupéré les feuilles que j’avais fait passé par-dessus la rambarde. Je riais toujours de ma spontanéité du moment, et retrouvais Ethan là où je l’avais laissé dans le couleur à ramasser sa part.

- Aller souris s’il te plait ! Je t’ai dit que j’étais désolée ! Et puis au fond c’est de ta faute car je sais que tu as fait exprès de mettre ton sac devant les escaliers pour m’énerver.

Je lui pris le classeur des mains et entrais dans sa chambre à lui, dans laquelle je n’avais pourtant pas souvent le droit de pénétrer Je m’assis en tailleur sur son lit, et je commençais à essayer de déchiffrer ses cours auxquels je ne comprenait rien, pour retrouver un lien entre eux et les remettre dans l’ordre. Mais ce n’était pas si simple. J’étais étonnamment concentrée. Je levais les yeux pour remarquer qu’il était là debout devant moi.

- Et je voulais te dire, si tu veux que Brooklyn vienne dormir demain en sortant de son centre, alors je pense que je m’en remettrais ! Je pense que ça lui ferait plaisir de passer la nuit avec toi !

Je lui souris une nouvelle fois pour rebaissais la tête, me concentrant sur ma tâche, ce pour ne pas croiser son regard. Je ne savais pas ce qui me valait cet élan de gentillesse. Peut-être que ça me faisait juste mal de voir que j’étais toujours si méchante avec lui. Et même si je savais que je n’allais pas dormir de la nuit le lendemain en sachant qu’il était un peu plus loin avec sa petite amie, je ne pouvais pas l’empêcher de vivre sa vie et d’être heureux juste parce que j’étais ridiculement amoureuse de lui.

Je lui fis un plus large sourire encore et la suivit jusqu'à ma chambre tandis qu'elle s'installait sur mon lit. Je me postais devant elle, elle était déjà en train d'essayer de trouver. A partir de maintenant c'était sûr, j'allais numéroter mes cours. Je n'étais pas sûr que ça ne lui reprenne pas un jour. Elle levait la tête et s'adressait à moi. Elle était d'accord pour que Brooklyn vienne. Je lui en étais reconnaissant. C'était rare qu'elle soit si gentille avec moi.

" Merci ... Je pense aussi... On fera pas de bruits t'inquiètes pas !"

Je lui fis un léger sourire puis m'installa à ses côtés, des feuilles à la main, je rangeais à mon tour. Nous restions silencieux pendant un long moment, à vrai dire jusqu'à ce que ce fichu classeur soit ranger. A nous deux, ça ne nous avait pris que 20 minutes, une demi-heure maximum. Je n'imaginais même pas le temps que ça m'aurait pris si j'avais été tout seul. Je savais qu'elle allait sûrement vouloir partir, mais je voulais profité de ce moment où on n'avait visiblement ni l'un ni l'autre envie de se disputer. Je ne pouvais pas la laisser partir, car je savais que le lendemain matin, la trêve serait fini.

" Bon je sais qu'il est tard, qu'on a cours demain mais tu veux pas regarder un film ? J'ai acheté "Into The Wild" en dvd il n'y a pas longtemps et j'ai pas encore eut le temps de le regarder !"

[mdr bien sûr ! INTO THE WILD ]

" Pour une fois qu'on arrive à pas se disputer pendant plus de cinq minutes , profitons-en ! t'es pas d'accord ? "

J'espérais qu'elle allait accepté, je n'avais pas envie qu'elle aille se coucher, je lui pardonnais d'avoir renverser mon classeur, d'avoir dit que Brooklynn était folle. Je voulais juste qu'elle reste un peu ... Comme avant où l'on passait tout notre temps ensemble.

J'étais tellement content qu'elle accepte de rester avec moi ce soir. Je lui fis un sourire puis installa le Dvd pendant qu'elle était partie chercher du popcorn. Je remettais bien ma couette et fermais mes rideaux lorsqu'elle arriva avec dans les mains les popcors qu'elle était allé chercher. Je savais déjà à l'avance que je n'allais pas en avoir beaucoup. Elle était du genre à tout manger, enfin bon j'avais l'habitude.

Alors que nous regardions le film que depuis cinq minutes, elle était déjà en train de faire des commentaires inutiles, Rahh ce qu'elle était chiante; Les filles étaient vraiment des pipelettes mais elle mon Dieu c'était pire que ça. Mais je la soupçonnais de le faire exprès pour qu'on parle ensemble, même si c'était du film. C'est vrai, ça ne servait à rien qu'on passe la soirée ensemble, si on ne se parlait pas c'était tellement rare.

" Infernale ! Quand est-ce que tu vas avoir fini tes petits commentaires ? Tu rigole ! Cet Tracy a l'air d'une plouc sortie de sa campagne, rien à voir avec toi ... "

Je soupirais mais ce n'était en rien méchant. Ce que je venais de lui dire était plutôt gentil.

" Prend pas la grosse tête chérie ! Ca veut pas dire que t'es parfaite"

Elle me demandait enfin si j'avais envie de popcorn, c'était pas trop tôt, on arrivait presque à la fin du film. Elle me tendit sa main pour ensuite me faire la blague des popcorns dans les cheveux >< J'étais choqué d'abord, parce que je ne m'y attendais pas du tout, puis éclatait de rire tout en regardant où étaient tomber les différents popcorn.

" Tu veux la guerre c'est ça ?"

Je me jetais sur elle et commençait à la chatouiller en commençant par son point faible, le bas de son dos. Je me fichais totalement si ça ne se faisait pas, après tout, le fait qu'elle soit ma sœur m'arrangeait bien dans ce cas là. Je la connaissais depuis assez longtemps pour pouvoir la chatouiller d'une manière innocente.

Je ne sais pas comment, mais en deux secondes je me suis retrouvé au sol à côté du lit. En réalité, Autumn c'était tellement débatu que j'étais tombé. Comme quoi, les personnes qui ont l'air fragiles ne sont pas forcément les plus fragiles...

"Ouch ! ça c'était pas prévu ! Tu m'aides à me relever ?"

Alors qu'elle me tendait la main, confiante , je la tirais vers moi pour qu'elle se retrouve elle aussi par terre. Mon corps ammortissait sa chute, elle se retrouvait au dessus de moi. J'étais en train d'en profiter ? Peut être bien ... J'étais conscient que ça ne se faisait pas, mais j'avais rarement l'occasion d'être aussi proche d'elle et d'avoir ce genre de contact. Je la poussais délicatement sans la lâcher, me retrouvant au dessus d'elle ...

" Qu'est ce que ça te ferait si ton frère partait de la maison et qu'il ne te disait rien à propos de sa destination ?"

Je la regardais, j'étais très sérieux, elle semblait bizarre, comme si cette position la gêner. Moi, je ne voyais rien de gênant, enfin mon point de vue n'était pas vraiment objectif. Elle n'eut pas le temps de répondre, ma mère entrait en trombe, elle avait entendre ma chute, ça fait un sacré bruit ces choses là. Elle fut surprise de nous voir ainsi.

K - " Mais qu'est ce que vous faites tout les deux ?"

" On se bat sa se voit pas ?"

Je faisais comme si je lui donnais deux gifles immitant le bruit de celles-ci " Tche Tche" puis me mit à rire. J'étais étonnament heureux ce soir. Et j'avais complètement oublié notre dispute. De toute façon, si ça pouvait me permettre de passer des bons moments avec elle, autant continuer les disputes.

K- Bon ça suffit il est 23h30 ! Autumn tu vas te coucher ! Allez ! "

Elle nous traitait comme si on avait toujours 10 ans. Les parents n'étaient vraiment jamais satisfaits. On ne s'entendait jamais et le soir où c'était le cas, ma mère nous séparait. D'accord nous n'étions pas très discrets, mais tout de même. Nous étions assez grands...Je me levais et tendais la main à Autumn pour qu'elle se lève à son tour. Le film venait de finir et je n'avais même pas vu la fin. J'allais me repasser le film complet de toute façon, sincèrement je n'avais quasiment rien suivi.

" Bon ... Bonne nuit alors !"

Je lui fis un léger sourire, ma mère était partie dans sa propre chambre. Je donnais une légère tape sur l'épaule de ma soeur sans rien dire de plus, juste en souriant. J'attendais qu'elle se décide à partir.

Autumn allait exécuter les ordres de ma mère. Rah ce que je lui en voulais. Ne pouvait-elle pas se rebeller pour une fois et lui dire qu'elle irait se coucher lorsqu'elle en aurait envie ? Bon d'accord c'est vrai qu'il était tard. Il était tant que je me fasse à l'idée que cette soirée de trêve allait prendre fin.

Je lui souhaitais une bonne nuit, elle me répondit par un sourire. Elle s'approcha de la porte, je la regardais partir. Elle s'arrêta brusquement, se tournant à nouveau vers moi, je la regardais, immobile, je ne savais pas du tout ce qu'elle allait me dire. Elle répondit à la question que je lui avais posé un peu plus tôt. Je n'attendais même plus de réponses et pourtant elle me la donnait. Je fus surpris par sa réponse, elle semblait vraiment sincère. Ca me faisait tellement de biens que j'avais envie de sourire jusqu'aux oreilles. Malheureusement je me retenais car je n'avais pas envie qu'elle découvre les sentiments que j'avais pour elle juste en voyant mes yeux pétiller et mon sourire niai. Elle connaissait mes expressions par coeur et même sans ça, il n'est pas difficile de voir lorsque quelqu'un est amoureux ... Je lui fis un léger sourire, j'étais vraiment touché. Alors elle m'aimait tout de même, enfin je veux dire en tant que frère mais quand même. En fait l'éloignement n'avait rien changé à la profondeur de nos sentiments. Je restais son frère et elle ma soeur ( et celle dont j'étais amoureux également).

Soudain elle me demanda si je serais capable de quitter la maison, sans lui dire où j'allais. Comme cet idiot de ce film qui finit par mourir seul. Elle semblait sérieuse et tout à coup inquiète. Je passais une main dans mes cheveux, tout en souriant, j'étais plutôt gêné. Gêné parce que si elle connaissait la nature de mes sentiments alors elle comprendrait que jamais je ne pourrais la quitter, que jamais je n'arriverais à vivre sans elle et que ma peur actuellement était qu'elle quitte la maison pour habiter ailleurs avec l'homme de sa vie... J'étais conscient que nous étions en train de grandir, et que même si personnellement je comptais rester encore un long moment chez mes parents - à leur plus grand désespoir - ce n'était pas pour autant qu'Autumn allait me suivre. D'ailleurs j'étais persuadé qu'elle partirait bien avant moi ... Je cherchais une réponse adapter à celle qu'un frère sans arrière pensée lui donnerait ...

" Je n'ai pas besoin de faire un voyage au bout du monde pour savoir que le vrai bonheur, c'est d'être en contact avec les autres ! Je suis conscient aujourd'hui que ma seule richesse c'est ma famille et mes amis... et puis j'aime te gâcher la vie ! alors si je partais, ça me ferait beaucoup de mal de m'en priver !"

J'étais toujours au même endroit, immobile. Nous étions séparés de quelques mètres. Je pense que c'était mieux ainsi, je n'avais pas envie de faire une bêtise sur un coup de tête et de me faire repousser par celle que j'aimais qui me trouverait sûrement ignoble. J'attendais une ultime réponse de sa part, ensuite j'irais me coucher, et je penserais à cette soirée un moment avant de me préparer à retrouver celle qui était ma petite amie, c'est à dire celle que j'étais censé aimer plus que n'importe qui ...