don't leave me alone. i need to see your smile again, to feel your lips against mine.

don't leave me alone. i need to see your smile again, to feel your lips against mine. 346xi6g

flooded with all this pain,
please don't leave me alone.

Je courais comme une dératée vers l'hôpital. Je venais de recevoir un appel de l'hôpital. Au début je me demandais qui était ce numéro et avait bien faillit ne pas décrocher, mais j'avais bien fait. Un médecin au bout du fil m'avait appris qu'Ethan venait de se faire renverser par une voiture, que c'était très grave et qu'il y avait peu de chances qu'il s'en sorte. Ils m'avaient appelé parce que j'étais la dernière personne à qui Ethan avait envoyé un message et surtout celle qui revenait le plus souvent dans la liste des appels.

Je n'aurais même pas su dire quel sentiment me traversa en premier. Tout ce que je savais c'est qu'il fallait que je sois à l'hôpital le plus vite possible. Je n'avais même pas de voiture avec moi. Heureusement je n'étais pas très loin, mais ça me paraissait à des kilomètres. Je sentais que les larmes coulaient mais je n'avais même pas le temps d'y faire attention. Le médecin m'avait fait une peur immense en me disant qu'Ethan ne s'en sortirait peut-être pas. Je ne pouvais même pas l'imaginer.

J'arrivais enfin à l'hôpital et me ruait vers le quartier des urgences. J'expliquais qui j'étais et on me disait qu'Ethan était au bloc et que pour l'instant je ne devais rien faire d'autre qu'attendre. Ah et appeler ses parents aussi. Bien sur j'allais le faire. Même si je n'avais pas besoin de les savoir paniqués aussi. Je pris mon portable pour leur passer un coup de fil,n et comme je l'avais prévu ils étaient paniqués, Katherine pleurait et j'entendais même le moteur qui démarrait.

Je m'assis sur une chaise dans la salle d'attente et me laissais enfin aller tranquillement à mes larmes. Il y avait une part de culpabilité. Comme si je m'en voulais de ne pas avoir été là au moment où s'était arrivé. Je n'érrêtais pas de me dire "et si il ne revenait pas ? si je ne pouvais jamais le revoir ?" et essayait à chaque fois de m'enlever cette idée de la tête parce que c'était trop douloureux. Il allait s'en sortir ce n'était pas possible autrement. Il n'avait pas le droit de m'abandonner.

Les parents étaient déjà là et couraient vers moi. Je me levais et Katherine me prit dans ses bras. On leur en faisait voir de toutes les couleurs dernièrement et nous n'avions surement pas besoin de cela. Mais personne n'était coupable si ce n'était cet imbécile de chauffeur qui n'avait pas pu faire attention. Ma haine à son égard était tellement immense que je l'aurais presque tué si j'avais su qui il était et si je ne savais pas que trop bien que c'était la chose la plus idiote à faire.

Nous étions tous les trois assis ici dans la salle d'attente en attendant qu'on vienne nous annoncer la bonne nouvelle que tout allait bien - je ne voulais même pas imaginer l'hypothèse contraire - mais j'avais comme le pressentiment que ça allait être les heures les plus longues de ma vie. L'homme que j'aimais était entre la vie et la mort, et jamais je n'avais vécu une situation plus angoissante, douloureuse et affreuse. J'avais hâte d'en finir avec ce cauchemar. Il fallait que tout s'arrange et vite !

Je crus que j’allais mourir lorsque le médecin s’avad vers nous après l’opération et plusieurs heures d’attente pour moi. Il tait impossible de voir à son expression du visage si il était porteur de bonne nouvelle ou non mais l’absence de sourire ne me donnait pas le meilleur pressentiment qu’il soit. J’espérais tout de même que je me trompais, que tout allait bien mais que les docteurs n’avaient juste pas l’habitude d’arriver tous guillerets. Ca devait être ça, je ne voulais même pas penser au contraire.

Je serais la main de Katherine à ce moment là et je suis pratiquement sure que je la lui ai brouillé lorsque le médecin nous annonça que les fonctions vitales d’Ethan n’étaient pas en danger - ils avaient stoppé l’hémorragie et tout ça - mais on s’en fichait pas mal car il nous révélait ensuite qu’Ethan était dans le coma ! LE COMA ! Et qu’il pouvait y rester deux jours, comme six mois ou encore toute la vie. Comment ça pouvait être possible.

Je ne retenais même plus mes larmes. C’était un cauchemar. Je ne voulais pas croire que ça nous arrivait. Bon d’accord il était possible qu’il se réveille demain. Mais le médecin nous avait aussi fait comprendre qu’on ne le reverrait aussi peut-être jamais. C’était une hypothèse à envisager très sérieusement, et qu’il fallait qu’on commence à accepter mais je m’y refusais. Ma vie n’avait aucun sens sans Ethan. C’était absurde.

Le médecin nous dit que nous pourrions rendre visite à Ethan dans une heure. Nous décidions d’attendre puis l’heure finit par passer et nous nous rendions tous les trois vers sa chambre. Le voir allo,gé dans son lit, inconscient avec tous ses appareils me brisa le cœur. Je n’avais pas besoin de ça. Au contraire, j’avais besoin de lui, particulièrement en ce moment, avec ce que je venais d’apprendre à propos de Sara. Mais il fallait que lui aussi m’échappe.

Je laissais Katherine s’avancer vers son fils et s’asseoir sur le bord du lit à côté de lui. Moi je restais à l’écart, du moins pour le moment. Oh bien sur je reviendrais le voir. Tous les jours. Tout le temps je serais là. Mais j’avais besoin d’être seule avec lui et c’était trop pour ce soir, je ne voulais pas le voir comme ça plus longtemps. Je sortis de la chambre puis de l’hôpital. J’avais besoin de rentrer et idéalement de dormir mais je savais que ça me serais impossible.

J’étais assise dans ma chambre et me faisait du mal en regardant des photos. Je regardais l’album souvenir que j’avais fait pendant le mois d’Août, après qu’Ethan m’ait demandé de quitter New York. Je lui en voulais mais je savais qu’il avait une raison et je l’aimais toujours. Alors j’avais fait cet album comme prévu. Avec les photos que nous avions pris grâce à l’appareil jetable qu’il avait acheté, nos places de concerts, des tickets, cartes postales … souvenirs. Il était très beau et Ethan n’avait même pas eu le temps de le voir.

Il fallait absolument que j’arrête de penser à ça et pourtant c’était impossible. Ou du moins il fallait que j’arrête d’être pessimiste ! Ethan allait se réveiller sous peu, c’était certain. Il n’y avait aucune raison pour qu’il reste toute sa vie dans le coma. De toutes manières il n’avait pas le droit de me faire ça. J’allais bien le lui rappeler lorsque je retournerais le voir le lendemain. Pour le moment j’allais m’allonger et essayais de me reposer, du moins un peu.

Je n’avais pratiquement pas réussi à dormir de la nuit mais vers quatre heures et demi du matin, épuisée par la journée que je venais de vivre, j’avais fini par m’endormir. Ce ne fut pas un songe paisible mais plutôt assez mouvementé et effrayant. Heureusement que ce n’était qu’un rêve car il ne présageait rien de bien joyeux. Pourquoi fallait-il que je rêve de la pire des options alors que j’aurais pu faire le plus merveilleux des songes, Ethan se réveillant, tout redevenant à la normale et peut-être encore mieux. Non il fallait que je décide d’envisager la pire des options. Même si je n’étais pas consciente, ça avait tout de même le don de m’énerver.

Je me réveillais vers neuf heures ce matin. Ou plutôt je me faisais réveiller par Katherine. Elle et papa devaient aller travailler aujourd’hui, ils n’avaient pas le choix. Ils avaient déjà pris leur après-midi la veille, ils ne pouvaient pas faire autrement, et vu le prix qu’allait coûter l’hospitalisation d’Ethan, ce n’était définitivement pas le moment qu’ils perdent leur emploi ou quoi que ce soit. Elle venait donc justement de me réveiller pour me dire cela et pour me demander de passer la journée avec Ethan. Comme si ce n’était pas exactement ce que je comptais faire. Mais au lieu de lui lancer cette remarque, j’acquiesçais gentiment.

Je m’habillais en toute vitesse afin d’être le plus rapidement possible à l’hôpital. J’emmenais quelques affaires avec moi telles que mon Ipod, des cours et mon livre car je n’avais pas l’intention de quitter Ethan de la journée et je risquais de trouver le temps long parfois. Même si je savais que je n’aurais pas vraiment la tête à tout ça dans un premier temps. Je me faisais tellement de soucis, que j’avais l’impression que la nervosité me rongeait de l’intérieur, c’était horrible. Je ne pouvais même plus pleurer tellement mon corps c’était desséché la veille par trop de larmes.

Lorsque j’arrivais à l’hôpital, l’infirmière me permit bien sur d’aller voir Ethan puisque les visites commençaient dès neuf heures. J’étais contente d’être toute seule, de n’avoir personne d’autre. J’étais peut-être égoïste mais j’avais besoin de l’avoir un peu pour moi. Lorsque j’entrais dans sa chambre et que je le vis, je ne pus m’empêcher de pleurer même si j’avais cru que ça ne m’arriverait pas. Je me ruais vers son lit pour m’asseoir sur le bord et poser ma main sur sa joue. Il avait des contusions partout, des pansements, et des machines branchées partout. C’était affreux de le voir ainsi. Ce n’était tellement pas lui. Ça me brisait le cœur.

- Mon amour, je t’en pris réveille toi ! Tu n’as pas le droit de me faire ça !

Oh bien sur je savais que ce n’était pas de sa faute. Qu’il n’y pouvait rien. Mais j’étais cependant persuadée qu’il y avait une énorme part de volonté dans la guérison d’un patient. Et qui savait si il m’entendait. Peut-être même si je n’y croyais qu’à moitié. En fait si j’y croyais au fond puisque j’étais en train de lui parler. Ce n’était pas pour rien. Peut-être que de m’entendre lui donnerait une raison de s’accrocher, de revenir. Bon je sais je me faisais sûrement des milliers d’idées mais j’étais prête à tout pour ne pas qu’il m’abandonne ! Et puis je n’étais réellement rien sans lui, je ne me voyais même pas vivre sans lui à mes côtés.

- Tu as intérêt à te réveiller bientôt ! Je ne te laisserais pas tranquille avant !

Je tentais de rire, ou de moins de faire comme si, même si la situation n’avait rien d’amusant. C’était dur de rire de ça. Ou plutôt de rire en ces conditions. Je n’avais pas enlever ma main de sa joue, il n’avait pas répondu, pas même bougé la moindre partie de son corps et moi non plus. Je crois que j’aurais pu rester là des heures. Peut-être à pleurer. Ou à attendre en espérant qu’il se réveillerait d’une minute à l’autre. Parce que je croyais sincèrement que ça allait arriver. Ce n’était pas possible autrement. Alors je restais là, sans bouger, et j’attendais là ainsi pendant des heures sans vraiment me rendre compte du temps qui passait.

J'avais décidé de partir tôt ce matin là. Tout simplement parce que je n'arrivais plus à dormir. Alors que je me dirigeais vers le centre ville, je pensais au bon petit déjeuner qui m'attendait dans mon restaurant préféré. J'avais envie pour une fois de me faire plaisir, j'avais envie de profiter de cette matinée. J'avais juste envie de faire des choses que j'aimais tout en pensant à Autumn. C'était suffisant pour me rendre heureux.

Alors que je descendais de ma voiture, je m'aperçus bien vite que j'avais oublié mon portable et mon porte-feuille dans la boîte à gant. Je me penchais afin de les récupérer et descendais en prenant bien soin de faire attention à la route juste à côté de moi. Alors que je fermais machinalement ma voiture, je remarquais un message sur mon portable. Toujours d'une manière automatique je traversais la rue, tout en pianotant quelques mots sur mon portable. J'avais un message d'Autumn, je n'arrivais jamais à prendre quelques minutes avant de lui répondre. C'était aussi quelque chose d'automatique ! Je devais lui répondre immédiatement.

Je n'eus pas vraiment le temps d'envoyer ce message. Mon portable fut projeté à plus de 30 mètres de là où j'étais en train de marcher. En réalité, c'est d'abord mon corps qui avait été heurté par cette voiture, qui, roulant trop vite, n'avait pas réussi à m'éviter. Mille et une douleurs me traversaient le corps. Ma nuque, ma tête, mon bras gauche, mon dos et tellement d'autres endroits que je n'arrivais pas à identifier. Je me retrouvais sur le sol. J'avais tellement mal partout que même le macadam me paraissait confortable. Plusieurs personnes se précipitaient sur moi. J'avais envie de leur crier d'arrêter, que j'étouffais sous leurs souffle mais je n'avais pas le courage de lutter. Mes yeux se fermèrent et je n'eus pu l'impression d'être là ... comme si je dormais, comme si je n'étais plus rien. Jusqu'à aujourd'hui...

C'était comme si j'étais réveillé et pourtant j'étais incapable de l'être vraiment. J'entendais tout ce qui se trouvait autour de moi et pourtant j'étais incapable de comprendre. C'était comme si j'essayais de lutter avec moi même, comme si je voulais me réveiller mais que mon corps était usé.

J'entendais toujours le bruit de la machine à côté de moi. Impossible de me rappeler de son nom, pourtant je savais que c'était mon cœur que j'entendais. Le rythme ne paraissait pas mauvais ... alors pourquoi je n'arrivais pas à me réveiller ?

Le bruit de cette machine m'apaisait et je me reposais, j'avais vraiment l'impression d'en avoir besoin. J'entendais les infirmières passer et pourtant j'étais incapable de me réveiller pour leur dire que j'étais conscient. Je me demandais soudain si cette situation allait continuer. C'est vrai, je n'étais pas quand même paralysé ? Je n'étais même pas en mesure de ressentir la crainte, la peur. Je ne ressentais plus rien. J'entendais juste.

Une voix familière me parvint, une voix que j'avais oublié depuis mon accident. Et pourtant c'était évident qu'il n'y avait que cette voix qui pouvait me rassurer. Autumn était là, elle semblait pleurer. Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais comme ça mais j'espérais que ce n'était pas depuis longtemps et que j'allais bientôt me réveiller. Mais il m'était impossible de faire des efforts pour ça, j'étais trop fatiguée.

Autumn me parlait. Je tentais de la comprendre mais j'avais beaucoup de mal. Peut être parce que j'étais toujours en train de dormir. Malgré ça, je la sentais inquiète et je ne pouvais même pas la rassurer. Je ne voulais pas mourir, je n'étais pas du genre à abandonner. Mais j'avais peur que ce choix ne soit pas de mon ressort et que je devais subir les conséquences de mon accident...

Cela faisait plus d’une semaine que je venais le voir tous les jours. Je ne pouvais pas me permettre de louper les cours tout le temps, mais j’essayais de les éviter dès que je pouvais et sinon je courais à l’hôpital dès que j’avais terminé. Je détestais l’idée de laisser Ethan seul trop longtemps et encore plus celle qu’il puisse se réveiller alors qu’il n’y avait personne avec lui, ou au moins que je n’étais pas là. C’était peut-être assez égoïste mais j’aimais autant être là si il se réveiller. Enfin quand il se réveillerait, car ça arriverait, c’était sûr.

Il était dix heures du matin et j’avais déjà eu deux heures de cours. Heureusement c’était tout ce que j’avais aujourd’hui. J’allais pouvoir rester avec Ethan toute la journée. Je devais avouer que ça ne me plaisait pas tant que ça d’être enfermée dans une chambre d’hôpital toute la journée. Quoi qu’il pleuvait tellement ces derniers temps que j’étais aussi bien à l’intérieur. Mais même si c’était un hôpital, j’étais toujours mieux près d’Ethan qu’autre part.

- Bonjour toi !

Oui je lui parlais comme si il était réveillé. Sans arrêt. Parce qu’une partie de moi était persuadée qu’il m’entendait. Et parce que j’espérais qu’un jour je rentrerais dans la chambre, lui dirait bonjour par automatisme et que je l’entendrais me répondre. Bon d’accord ça allait un peu à l’encontre de mon idée qu’il se réveille en ma présence mais peu importait au fond du moment qu’il revenait. J’en avais marre de lui parler dans cet état. J’avais surtout peur. Plus le coma était long, plus c’était mauvais signe. Et ça commençait à me faire très peur !

Je posais mes affaires sur un des fauteuils de sa chambre, et m’avançais vers son lit pour m’asseoir sur le rebord, juste à côté de lui. Je faisais toujours ça. Je déposais un baiser sur son front et me relever pour le regarder, caressant ses cheveux. Il me manquait tellement. Bien sur j’étais avec lui plus que jamais. Je passais des heures avec lui. Mais ce n’était pas pareil. J’avais l’impression de ne pas l’avoir vu depuis des semaines, et au fond c’était le cas.

- Faut que tu te réveilles ! Tu ne vas quand même pas louper Halloween ! C’est genre toujours une des meilleures fêtes de l’année ! Je n’ai même pas la tête à penser à mon costume avec tout ça !

Je lui parlais des choses les plus banales du monde mais si je ne le faisais pas j’allais devenir folle. Je ne pouvais pas lui répéter en boucle « réveilles-toi » en pleurant. Bon c’était un peu ce que je faisais sauf que j’agrémentais mon « réveille-toi » d’une suite, d’une raison et que j’avais plus ou moins arrêter de pleurer depuis quelques semaines. Bien sur ça m’arrivait de temps en temps. Mais pas comme au début. Cependant ça ne voulait pas dire que ça allait mieux.

- On pourrait faire un truc à deux ? Je veux dire deux costumes qui vont ensembles ?

Je devenais folle ou un truc comme ça. Bon bien sur j’évitais de lui parler ainsi lorsque les parents étaient là mais quand j’étais seule avec lui, ça y allait. Comme si le fait de lui parler de cette fête d’halloween signifiait qu’il allait y être présent. Parce que c’était ce que je voulais alors inconsciemment j’essayais de m’en convaincre au plus profond. Je voulais vraiment croire que j’irais vraiment avec lui. Que nous allions choisir des costumes assortis. C’était peut-être débile mais c’était plus fort que moi !

Depuis que je l'avais entendu la première fois, je ne cessais d'être à moitié conscient lorsqu'elle venait me voir, comme si mon inconscient avait besoin de l'entendre, comme si j'avais besoin d'elle pour me réveiller. J'entendais également ma mère qui s'effondrait en pleures à chaque fois qu'elle entrait dans la chambre. J'aurai voulu me réveiller, pour elle deux, pour les deux femmes auxquelles je tenais le plus, pour les deux femmes pour qui je comptais le plus. Mais j'étais trop fatigué, je ne me sentais pas capable. C'était assez étrange comme sensation mais à chaque fois je me disais que ce n'était pas le bon moment et que j'allais me réveiller le lendemain. Je me disais cela juste avant de sombrer dans un sommeil profond et de me sentir dans le néant comme si je n'étais plus de ce monde.

Je ne savais pas cela faisait combien de temps que j'étais comme ça, ni même combien de temps j'en étais conscient. Mais je luttais chaque jour pour me réveiller, contre cette fatigue incessante qui me détruisait. Alors que je dormais profondément, je me sentis tiré du sommeil, mais cette fois, c'était différent. Cette fois j'avais l'impression de pouvoir vraiment ouvrir les yeux. Alors que j'essayais bien que je ne sache plus vraiment si mes réflexes allaient suivre mes demandes, je commençais à froncer les sourcils. La personne présente dans la chambre semblait s'en être aperçut puisque j'entendis une chaise bougée et quelqu'un s'approchant de moi.

C'était ma mère. Je m'en aperçus lorsqu'elle prononça mon prénom. Je tentais d'ouvrir les yeux mais je n'eus pas l'impression de voir dans un premier temps. C'était plutôt flou et éblouissant. Cela me faisait très mal mais je tentais de me forcer. Ma mère se levait brusquement du lit poussant presque un cri de joie réservé. Elle s'éloignait de moi et je l'entendis crier dans le couloir tandis que je tentais toujours d'ouvrir les yeux.

Katleen - Marc ! Autumn ! Il est réveillé ! Infirmières venez-vite mon fils ouvre les yeux !

Alors que je commençais à voir un peu mieux, j'eus soudain envie de me rendormir. Plusieurs infirmières se ruèrent autour de moi afin de voir si j'étais bien en train de me réveiller et pour contrôler si j'allais bien avant d'appeler le médecin de garde. Alors que mes paupières lourdes luttaient pour ne pas se refermer je remarquais enfin Autumn qui était resté près de la porte. Elle semblait tellement effrayée, je ne la reconnaissais pas. Depuis combien de temps est-ce que j'étais comme ça ? Depuis combien de temps s'inquiétait-elle pour moi ? Les infirmières me posèrent des questions, pour voir si je réagissais, si mon cerveau n'était pas endommagé. Bien sûr je les entendais mais je ne me sentais pas capable d'ouvrir la bouche.

J'avais sûrement oublié une des choses les plus importantes, c'est que maintenant que j'étais réveillé, je ressentais plus intensément les douleurs au niveau de ma tête surtout. Je fronçais les sourcils sans répondre aux questions et levais mon bras jusque ma tête ... Une des infirmières m'empêcha de toucher à mon bandage.

" J'ai mal à la tête !"

J'avais dis ça d'une voix si faible que les infirmières prirent un temps avant de le comprendre. Ma mère elle, avait très bien compris et poussa un petit cri de soulagements avant de se mettre à pleurer dans les bras de Marc. Une des infirmières restait à l'intérieur pour augmenter la morphine tandis que les autres allaient allerter le médecin afin qu'il vienne sûrement m'osculter. Je tournais doucement la tête et reposais mon regard sur Autumn qui était resté au même endroit ... je lui fis un léger sourire, ça me faisait tellement de bien de la voir ...

"J'avais oublié l'effet que ça me faisait de te voir ! Approche ! "

Je me fichais que les parents soient là. J'avais échappé à la mort alors j'espérais qu'il n'allait plus rien me reprocher à présent.Tout cela était tellement ridicule à côté de ce qui m'était arrivé. Je ne savais même pas quel était mon état général en réalité, mais je tentais de ne pas me poser de questions.

argh bon j'ai passé quelques heures pour ne plus avoir de parents xD

Je ne savais pas si je devais y croire lorsque j’entendis Kathleen nous crier qu’Ethan s’était réveillé. J’étais dans le couloir avec mon père, nous venions de sortir de la chambre quelques minutes pour aller boire un café. Et il s’était apparemment réveillé à ce moment là. J’avais toujours pensé que je me ruerais vers lui lorsque ça arriverait mais bizarrement j’arrivais à peine à bouger. J’étais sous le choc. J’avançais très lentement et n’arrivais pas réellement à franchir la porte. Je restais là sur le pas, n’avançant pas et l’observait.

Bien sur que j’étais heureuse qu’il se soit réveiller. C’était ce que je voulais plus que tout au monde. Mais ça avait été tellement inattendu, je n’y croyais même pratiquement pas. Cela faisait plus d’un mois et demi qu’il avait eu son accident, ça avait été si long. Bien sur je n’avais jamais cessé de croire qu’il allait finir par se réveiller. Mais je ne pensais pas être aussi étonnée et sous le choc de le voir ouvrir les yeux, de le voir conscient.

Les infirmières s’affairaient autours de lui, vérifiant ses bandages, lui rajoutant des doses de médicaments pour qu’il ne souffre pas puisqu’il venait de dire qu’il avait mal à la tête. Il venait de parler. Ça me paraissait si étrange de l’entendre, moi qui lui avait parlé en monologue pendant près de six semaines, maintenant c’était moi qui me retrouvais sans voix et lui qui s’exprimait pour la première fois depuis bien longtemps.

Il me vit enfin. Je ne savais pas si il m’avait vu avant mais il me regardait clairement maintenant. Et il me souriait. Jamais je n’aurais pu penser que simplement ça puisse me soulager autant. Lorsqu’il me parla j’éclatais en sanglots. Je n’avais pas encore vraiment réagi. J’étais juste restée très impassible. Mais maintenant je commençais à réaliser réellement. Il était réveillé, pour de bon, du moins je l’espérais. Et il m’avait terriblement manqué. Il m’avait demandé d’approcher et il ne me fallut pas plus pour m’avancer rapidement vers lui !

Bien sur j’aurais aimé le prendre dans mes bras et l’embrasser. Mais je n’allais rien faire de ces deux choses. La première parce que j’avais trop peur de lui faire mal, la deuxième parce que les parents étaient là et que je ne voulais pas rajouter cela à l’émotion qui les habitait déjà. Non je préférais attendre d’être seule avec Ethan. L’idée m’avait même traversée que peut-être il ne s’en souvenait plus. De nous. Mais d’après ce qu’il m’avait dit j’en doutais. J’espérais juste qu’il comprendrait que je ne préférais pas mettre les parents au courant comme ça, maintenant.

- Tu m’as tellement manqué !

J’avais attrapé une de ses mains que je tenais maintenant dans les miennes et le regardais tendrement, n’arrivant pas à chasser mes larmes. Il fallait dire que j’étais tellement épuisée, tellement sur les nerfs que ça ne m’aidait pas. Je pleurais encore plus facilement. Mais ce n’étaient que des larmes de joie, je n’étais pas triste, loin de là. J’étais terriblement heureuse. Je le retrouvais enfin. J’avais eu tellement peur qu’il ne se réveille jamais. Mais heureusement ce n’était pas le cas.

Quelques heures plus tard j’étais enfin seule avec lui. Les parents avaient fini par décider de rentrer maintenant qu’ils étaient sûrs qu’Ethan allait mieux et parce qu’ils étaient épuisés. Je l’étais aussi mais je refusais de quitter Ethan. Je ne pouvais pas m’éloigner de lui alors qu’il venait à peine de se réveiller. Déjà que je refusais de partir lorsqu’il était dans le coma … les infirmières ne cherchèrent même pas à essayer de me faire changer d’avis. En plus d’un mois elles avaient compris combien il était difficile de me faire quitter la chambre d’Ethan.

Il dormait là. Pour le moment. Mais cette fois ci je savais qu’il ne faisait que se reposer. Il avait tenu quelques heures mais trop épuisé lui aussi avait fini par se laisser gagner par le sommeil. Mais étrangement ça ne me dérangeait pas du tout. Parce que je savais qu’il allait se réveiller normalement bientôt. Je l’attendais d’ailleurs. J’étais assise sur le bord de son lit, lui caressant les cheveux, peut-être depuis longtemps, je n’en avais aucune idée. Mais je pouvais bien rester là toute la nuit ça ne me dérangeait pas le moins du monde.

Je n'avais pas aimé voir Autumn pleurer, j'imaginais ce que ça lui avait fait de me voir ainsi ne sachant pas si j'allais me réveiller. De plus j'apprenais que nous étions mi-octobre et que ça faisait près d'un mois et demi que j'étais dans le coma. C'était énorme et je me demandais à présent à quoi je pouvais bien ressembler. Mes douleurs commençaient à s'estomper grâce à la morphine. Je ne sentais presque pas mon corps c'était assez déstabilisant mais je ne voulais inquiéter personne. J'attendais patiemment que le medecin de garde eut fini ses dernières consultations. On était dimanche et très peu de médecins était là. Malheureusement, je n'eus pas la force de tenir jusqu'à son arrivé, je m'endormis, rassuré par la présence d'Autumn près de moi. Puisque mes constantes vitales étaient bonnes et que je n'étais pas en danger, il promit de repasser dès mon reveil.

Des caresses sur mon visage vinissèrent par me réveiller. J'ouvris lentement mes paupières toujours aussi lourdes que dans l'après-midi. Il n'y avait plus qu'elle dans la chambre mais sa présence était bien suffisante pour moi. Elle me regardait au moment où j'ouvrais les yeux. Je n'étais pas dans mon assiette, c'était le cas de le dire, mais j'essayais de ne pas trop lui montrer. La pauvre avait dû se faire du soucis. Tellement de soucis que je la trouvais fatiguée et pâle. Je pris la main qui me caressait le visage dans la mienne et lui fit un léger sourire.

" Je suis content que tu sois rester !"

Je ne reconnaissais pas vraiment ma voix. Déjà parce qu'elle était faible, enroué. Et aussi parce que j'avais oublié ce que ça faisait d'entendre sa voix qui raisonne dans sa tête en même temps de parler. Je soupirais de soulagement de la savoir là et fermais les yeux sans pour autant m'endormir.

" Je suis vraiment désolé ! Je te cause bien trop de soucis ..."

J'ouvrais à nouveau les yeux tout en sérant sa main. Ma main était sûrement la partie de mon corps la plus forte à cet instant. J'espérais que tout allait se passer au mieux. Que je n'allais pas rester des mois complets ici, que j'allais retrouver toute ma force ...

" Le medecin est passé ? Il faut qu'il me voit ! Pour voir si je vais bien ..."

En fait c'est moi qui devait le voir. Pour lui demander si j'allais bien, pour lui dire ce que je ressentais dans tout le corps. Pour lui dire que je n'avais plus aucune force et que j'avais peur de perdre ma motricité. Bon d'accord c'était exagéré puisque je sentais même le bout de mes orteilles mais impossible pour moi de les bouger, je n'avais pas assez de force. Je ne voulais pas montrer mon inquiétude à Autumn et pourtant j'étais bien parti. J'aurai voulu me redresser mais impossible pour moi de faire le moindre mouvement...

" J'ai très envie de t'embrasser mais je n'ai pas la forcer de me redresser ... Tu serais gentille si tu le faisais ! J'ai tellement rêvé de ça ce mois-ci !"

En disant ça je lui avouais que je n'avais jamais cessé de penser à elle; même dans le coma le plus profond qui soit. Je lui fis un sourire, j'attendais qu'elle me le rende. Son sourire me manquait, son éclat me manquait. Elle paraissait bien trop inquiète et nerveuse.

Ethan finit par se réveiller et j’en fut ravie. Je l’avais attendu depuis tellement longtemps que j’avais terriblement envie de passer un peu de temps avec lui, même si il n’était vraiment pas dans sa meilleure forme. C’était toujours mieux que de le savoir dans le coma. Il allait se remettre très vite, j’en étais convaincue et dans très peu de temps il rentrerait à la maison. Il ne pouvait pas en être autrement. Mon regard était rivé sur lui qui me remerciait d’être restée avec lui. Comme si j’allais partir! Déjà que je ne l’avais quitté que lorsque c’était vraiment nécessaire pendant qu’il était dans le coma, alors je ne risquais pas de le laisser seul maintenant qu’il était réveiller et que je pouvais passer du temps avec lui, réellement.

- Tu n’es pas prêt de me voir quitter cette chambre !

C’était si bon de le voir réveiller, de sentir sa main tenant la mienne. Bien sur j’étais loin d’être rassurée. J’avais l’impression qu’il était encore épuisé ce qui ,e me rassurait pas le moins du monde. Et il semblait souffrir également même si il n’en disait rien. C’était pour cela que je n’arrivais pas à me relaxer, à me dire avec certitude que tout allait bien et que je pouvais arrêter de me faire du soucis. Mais contrairement à ce que disait Ethan, ce n’était absolument pas de sa faute. Il ne voulait pas plus que moi être allongé dans ce lit d’hôpital à souffrir. Il n’avait aucune raison de se sentir coupable ou quoi que ce soit. Et je n’avais rien.

- Arrête Ethan ! Tu n’as rien fait de mal !

J’esquissais un sourire, ce que je n’avais pas fait depuis près d’un mois et demi tellement toute cette histoire me rendait triste. Je voulais juste montrer à Ethan qu’il ne devait pas culpabiliser et que maintenant ça allait mieux, tout irait mieux. Bien sur il n’était pas encore entièrement guéri. Mais il avait échappé au pire et c’était le principal. D’ailleurs il me demandait si le médecin n’était pas censé venir le voir pour vérifier qu’il allait bien. J’étais certaine que lui aussi se faisait énormément de soucis pour sa santé, qu’il avait peut de ce qui pouvait lui arriver.

- Si il a dit qu’il viendrait te voir quand tu serais réveiller. Mais laisse moi te rappeler que tu t’es réveillé il y a 3 minutes alors laisse lui un petit délais, d’accord ?!

En effet le médecin n’avait aucun moyen de savoir qu’Ethan venait de se réveiller mais il n’y avait pas de soucis à se faire, il n’allait pas tarder. Il passait généralement toutes les demi-heures pour vérifier si il s’était réveillé ou pas. En attendant son arrivée je pouvais être un peu seule avec lui. Il me demandait d’ailleurs de l’embrasser parce qu’il en avait très envie mais qu’il n’arrivait pas à se redresser. Je n’aurais jamais osé le faire si il ne me l’avait pas demandé mais je mourrais aussi d’envie de l’embrasser. Il m’avait tellement manqué.

- Huum oui je crois que je peux faire ça !

Je me penchais délicatement vers lui, tachant de ne m’appuyer aucunement sur lui afin de ne pas lui faire mal. Et je posais mes lèvres sur les siennes. Un frisson me parcouru malgré la légèreté du baiser que je lui avais donné, parce que ça m’avait manqué. 6 semaines sans l’homme que vous aimiez était terriblement long. Et c’était merveilleux de le retrouver aujourd’hui. Mais je n’osais pas vraiment l’embrasser plus fortement. Parce que je ne savais pas si c’était douloureux pour lui, si il avait du mal à respirer, à bouger ses muscles et tout cela. Apparemment c’était le cas alors je n’osais pas grand-chose.

Mais je n’oubliais pas ce qu’il m’avait dit en même temps que sa requête d’un baiser. Il avait dit qu’il n’avait pas arrêter d’en rêver pendant ces un mois et demi. Je ne savais pas trop comment interpréter ça. Est-ce que ça signifiait que lorsqu’il était dans le coma il rêvait et qu’il s’en souvenait ? Et qu’en plus il avait rêvé de moi ? Si c’était vrai alors cette nouvelle me ravissait. Savoir que lui aussi avait pensé à moi pendant tout ce temps avait un côté rassurant et romantique. Mais je doutais qu’on puisse réellement rêver pendant un coma. Le mieux était sans doute encore de lui demander !

- On rêve pendant qu’on est dans le coma ?

( presque une semaine sans te répondre >< ça passe trop vite =) il est temps don't leave me alone. i need to see your smile again, to feel your lips against mine. 39020

don't leave me alone. i need to see your smile again, to feel your lips against mine. 39020

)

Je comprenais qu'elle ne veuille pas que le médecin vienne tout de suite. Bon j'étais pressé de connaître ses pronostics mais il était aussi important pour moi de retrouver Autumn même si le temps m'avait sans doute parut moins long qu'elle. Je lui fis un léger sourire et ne répondit rien, elle avait sans doute raison, il pouvait attendre trois minutes encore même plus. Je lui demandais de m'embrasser, c'est vrai que ça m'avait manqué malgré tout. J'étais si amoureux d'elle avant mon accident et rien n'avait changé dans ma tête, juste le fait que j'étais dans un lit d'hôpital et que j'ignorais ce qui m'attendait. Son baiser était léger, je devinais alors qu'elle craignait de me faire du mal. Ce fut tout de même agréable. J'aurais voulu passer ma main dans ses cheveux, mais je n'eus même pas la force de lever le bras.

" Je t'aime toujours tu sais ... Rien n'a vraiment changé ..."

Elle me demandait si on rêvait lorsqu'on était dans le coma. Je n'aurais pas su lui donner une réponse claire car c'était assez spéciale. Je pris sa main dans la mienne et la regardais. J'étais toujours aussi fatigué, mais j'avais envie de rester éveiller un peu pour elle, pour la rassurer car je savais qu'elle avait dû s'inquieter...

" Il y avait des moments où j'étais inconscient je crois ... mais quelques instants aussi où je vous entendais ! Parler ... Pleurer ... Je t'ai entendu surtout ! C'est toi qui est venu le plus souvent je me trompe ? Je n'ai jamais eu assez de force pour me réveiller ! C'était assez bizarre mais je suis content de m'être réveiller ..."

Alors que je lui marquais mon plus beau sourire, le médecin entra dans la chambre. Malheureusement pour elle, il avait été plus rapide. Il savait que c'était ma soeur, il ne fallait sans doute pas qu'il nous voit trop proches même si Autumn avait été plutôt distante jusque là pour ne pas me faire de mal. Je sentis mon coeur d'acceler...

Dr - Alors Ethan comment vous sentez vous ?

Je regardais Autumn, je ne savais pas si c'était une bonne idée qu'elle reste. Un léger malaise s'installa avant que je décide de poursuivre. J'espérais juste qu'elle n'allait pas s'inquiéter, et qu'elle n'allait pas m'en vouloir de ne pas me plaindre...

" Pas trop bien en vérité ! J'ai très mal à la tête ! Je suis très fatigué et je n'ai plus l'impression d'avoir de la force !"

Dr - Nous allons voir ça !

Il me fit tout les tests possibles, ce qui ne fut pas sans douleur. J'avais l'impression que tout mes muscles étaient engourdis et que plus jamais je ne pourrais bouger de ce lit. Mais le medecin ne l'entendait pas de cette oreille. Il me fit différent test, sans dire grand chose. Autumn restait là silencieuse, je regrettais de ne pas lui avoir demander de sortir. Ca devait être intenable pour elle...

Dr - Ethan, vous avez été touché à la colonne vertébrale, il faut savoir que cet accident a beaucoup touché votre corps ! Mais ce n'est pas irrémédiable ! Bien au contraire ! Il faut beaucoup de réeducation et du repos ! Aussi beaucoup de patience de votre part ! Vous récupérerez plus vite si vous y croyez !

"Je pourrais rentrer quand chez moi ? "

Dr - Pour l'instant, il ne vaut mieux pas trop compter dessus ! Vous verrez bien d'ici quelques semaines ! Je vous laisse vous reposer ! On vous emmenera faire les examens de votre colonne vertébrale et tout le reste dès demain !

" D'accord merci ..."

Il sortait de la chambre tandis que je soupirais. Je n'avais vraiment pas envie de passer des semaines entières cloitrées ici. J'étais presque désespéré ! J'allais sûrement passé des journées difficiles. La réeducation cela voulait bien dire que je n'avais plus les mêmes capacités qu'auparavant. Je regardais Autumn...

" Tu ne vas pas m'abandonner hein ? Je veux tellement rentrer à la maison ... "

Il était tellement adorable. Il me disait qu’il m’aimait toujours, comme si il pensait que je pouvais avoir peur que ce ne soit plus le cas, ou qu’il est oublié. Oh oui c’est vrai que j’aurais pu le croire mais si il m’avait demandé de l’embrasser c’était qu’il n’avait pas oublié. Et je doutais fortement que son accident puisse lui avoir faire perdre « une partie de ses sentiments ». Rien qu’en le pensant clairement ça paraissait bête. Mais bien sur ce n’était jamais désagréable de l’entendre me le dire clairement et en face. Je ne me laissais jamais vraiment de l’entendre dire qu’il m’aimait. Je ne doutais pas de lui, mais c’était agréable.

- Encore heureux ! Il ne manquerait plus que tu ne m’aimes plus !

Je plaisantais car de toutes manières je ne voulais même pas envisager cette hypothèse horrible. Mais heureusement il n’y avait pas de raison pour que cela arrive un jour et c’était très bien ainsi. Et puis il fallait que j’arrête de penser à ça. Il me disait que la plupart du temps il était inconscient - lorsqu’il était dans le coma - mais que parfois il nous entendait. Ce qui me soulagea dans un sens car je n’avais peut-être pas toujours parlé dans le vide. Il semblait avoir remarqué que j’avais passé beaucoup de temps ici. Presque tout mon temps à vrai dire.

- Ba je n’allais pas te laisser tout seul !

Nous fûmes interrompus par le médecin qui venait voir si Ethan se portait bien et faire quelques examens sur lui. Je me reculais pour le laisser faire, les laisser tous les deux mais je ne quittais pas pour autant la pièce et suivait la scène de derrière. Ethan semblait vraiment avoir mal ce qui me faisait de la peine. Je n’aimais pas le voir comme ça. J’avais hâte qu’il se remette sur pied, qu’il aille vraiment mieux, qu’il revienne à la maison et que l’on reprenne une vie normale. Mais d’après ce que semblait dire le médecin, ce n’était pas pour demain !

Il avait mentionné de la rééducation ce qui ne m’étonnait pas vraiment. Je m’étais doutée que cela serait indispensable mais j’étais aussi certaine qu’Ethan allait très bien s’en sortir, qu’il avait la force pour affronter ça et s’en remettre très vite. Je lui faisais confiance. Et j’étais aussi certaine qu’il allait vite en avoir marre d’être ici - si ce n’était pas déjà le cas - et que lui aussi souhaitait se rétablir au plus vite pour rentrer à la maison. Ce qui était parfaitement normal. Enfin tout cela pour dire que je ne me faisais pas de soucis pour la partie rééducation !

Le médecin sortit enfin après avoir fait tous les tests qu’il souhaitait sur Ethan et lui avait dit tout ce qu’il avait à lui dire. Nous étions à nouveau tous les deux et malgré l’heure tardive je n’avais pas l’intention de rentrer. Ethan dormirait sûrement mais je resterais là au cas ou. Je m’avançais à nouveau vers lui alors qu’il me posait la plus idiote des questions à savoir, si je comptais l’abandonner. Mais bien sur ! Comme si c’était possible ! Et il ajoutait aussi son désir de rentrer à la maison. Ce que je comprenais très bien. J’en avais aussi marre de cet hôpital. Mais nous n’avions pas trop le choix pour le moment.

- Tu es ridicule ! Tu me crois vraiment capable de t’abandonner ?

C’était en effet peu probable, surtout maintenant qu’il était réveillé et près de revenir à une vie normale. Si l’on pouvait dire. Bon même dans le coma je n’aurais pas été capable de l’abandonner, alors la question ne se posait même pas. Quand à son désir de rentrer à la maison, je ne pouvais pas y faire grand-chose pour le moment. Mais en tous cas c’était sûr qu’il quittait l’appartement de Matt et qu’il venait se réinstaller chez nous. Après ce qu’il s’était passé, les parents avaient oublié l’incident qui les avaient conduit à renvoyer Ethan de la maison, et ils voulaient qu’il revienne.

- Et quand à ton retour, ça ne tiens qu’à toi ! Aussitôt tu sera rétabli aussitôt tu rentreras à la maison ! D’ailleurs demain je vais chez Matt, on va réunir tes affaires pour les ramener à la maison !

C’était déjà quelque chose pour moi. Il me manquait tellement depuis qu’il n’était plus à la maison. Je ne parlais pas des six dernières semaines, mais avant cela. J’avais l’impression de ne jamais le voir et puisque personne n’était vraiment au courant pour nous et que nous devions nous cacher, ce n’était pas facile de se voir. Alors que lorsqu’il vivait à la maison, il était tout le temps là. Peu importe si les parents étaient là, si nous ne pouvions pas vraiment être ensembles tout le temps, au moins il était là.

- Je suis contente que tu réemménage à la maison ! Tu me manquais tellement !

Bon bien sur ce n’était pas encore fait dans le sens ou il ne sortirait pas demain mais ça suffisait à me rendre heureuse et à rendre l’attente un peu moins insupportable. Je passais ma main dans ses cheveux comme j’avais toujours aimé le faire, lui souriant. Il avait l’air vraiment exténué. Il ne fallait pas que je l’empêche de dormir. Il discutait avec moi sûrement pour être gentil mais il avait sûrement besoin de dormir. Moi aussi au passage mais ça c’était moins grave, ça passait bien après lui ! J’avais tout mon temps pour dormir ! Lui, il devait récupérer vite !

- Il faut que tu dormes mon amour ! Ne reste pas éveillé pour moi !

Elle tentait de me rassurer, et me disait qu'il fallait que je dorme. Elle avait sûrement raison. Je me sentais très fatigué. Cela devenait une habitude qui ne me plaisait pas du tout. Mais puisque je n'avais pas le choix, je me devais de dormir. La première semaine à l'hopital fut atroce. Je m'ennuyais la journée et le soir alors qu'Autumn venait me voir après les cours, je n'arrivais pas à tenir assez longtemps éveillé et je m'endormais sans forcément le vouloir.

Je commençais la rééducation. C'était assez éprouvant et ça me rendait de mauvaise humeur. Je ne me voyais pas avancé même si ça ne faisait que 15 jours que j'étais réveillé. Autumn arrivait, cela faisait plusieurs jours que j'étais distant avec elle le soir... J'étais trop fatigué et je n'avais pas vraiment envie de parler. Je savais qu'elle ne méritait pas ça mais j'étais trop mal pour faire autrement.

Ce soir là, elle arrivait comme d'habitude pour venir dormir avec moi. Elle devait être crevée et je savais pertinemment qu'Eric devait sûrement se battre pour qu'elle décide de dormir chez elle au moins une nuit voir deux par semaine. Je la regardais entrer. Elle paraissait plutôt fatiguée.

" Hey ... "

J'essayais de sourire mais aucune expression n'arrivait à s'afficher. J'étais aigri, je n'avais même plus l'envie de sourire, cet hopital allait me rendre fou. Je n'étais pas sorti depuis 15 jours et j'allais profité de l'arrivée d'Autumn pour remédier à cela.

" J'ai besoin de sortir Autumn ! Je deviens fou à être enfermer ici ! J'ai besoin de prendre l'air !"

J'étais à la limite de la panique, je n'en pouvais vraiment plus. J'allais craquer. Ces infirmières qui m'empêchaient de dormir profondemment la nuit et qui rendait celle-ci interminable. J'en avais assez, mais je savais que je n'étais pas en état de rentrer. Je voulais au moins qu'il me laisse sortir.

" Fais quelque chose ! J'en peux plus !"

Comme tous les soirs je venais voir Ethan juste après mes cours. Lorsqu’il était dans le coma j’avais pris la mauvaise habitude de louper la plupart de mes cours pour rester avec lui mais maintenant qu’il était réveillé et qu’il avait sa rééducation la journée, j’allais plus régulièrement en cours. Cependant je ne faisais jamais autre chose après les cours qu’aller le retrouver. Je le sentais énervé d’être ici. Il commençait à en avoir marre de l’hôpital, je m’en rendais compte. Et il était aussi très frustré par sa rééducation. Il s’était sûrement attendu à pouvoir remarcher et se porter parfaitement très vite pour qu’il puisse sortir d’ici et rentrer à la maison. Mais les choses n’étaient pas aussi simple et depuis plus d’une semaine qu’il faisait sa rééducation, il était encore assez loin d’être prêt. Et je savais que ça l’énervait !

- Bonjour toi !

Je déposais mes affaires et n’eu même pas le temps de retirer mon manteau qu’il me demandait de faire quelque chose pour qu’il sorte d’ici. Je savais qu’il en avait marre mais il était encore bien trop mal en point pour pouvoir sortir et il le savait parfaitement. Sinon il n’aurait pas à me le demander. Mais cette fois-ci il paraissait vraiment sur le point de craquer si il ne quittait pas cet hôpital tout de suite. Je ne savais pas trop ce que je pouvais faire pour lui. Bien sur je pourrais sûrement le faire descendre dans le petit jardin de l’hôpital, ça j’avais le droit il me semblait. Mais je supposais qu’il voulait bien plus que simplement cela.

- Et tu veux aller où exactement ? Je ne pense pas que les infirmières nous laisseront …

Je ne continuais pas ma phrase car je comprenais bien vite qu’il savait parfaitement qu’il n’avait pas le droit mais qu’il voulait que je trouve un moyen de le faire sortir malgré tout. Je n’aimais pas trop cette idée mais d’un autre côté je voulais juste qu’il aille bien et ce n’était pas le cas là. Il n’avait pas l’air bien et la façon dont il avait de presque me supplier … je ne pouvais pas lui dire non. C’était plus fort que moi. Pourtant je ne voyais pas vraiment comment le faire sortir de là sans que personne ne s’en rende compte. Mais pourtant nous allions essayer.

- Tu vas me faire faire quelque chose de mal, tu sais que je le fais juste pour toi ! Je veux bien t’aider à sortir si tu me promets que 1) on ne sort pas trop longtemps, 2) tu reviendras à l’hôpital !

Bien sur je disais ça pour rire mais il était capable de décider de ne pas y retourner et d’aller à la maison. Il était du genre à pouvoir se dire qu’il allait s’en sortir tout seul et qu’il lui suffisait de se reposer - ce qu’il pouvait faire à la maison - et de s’entraîner à remarcher, courir et tout par lui-même. Or ce n’était pas du tout le cas. Mais bon je ne pensais pas qu’il allait faire quelque chose comme ça, même si l’idée de le faire sortir en douce ne me plaisait pas beaucoup ! Et puis comment il allait faire pour aller dehors ?

- Et on fait comment en fait ? Tu ne peux même pas marcher Ethan ! Tu es sûre de vouloir sortir maintenant ?

Je m’approcher de lui en lui souriant mais il ne paraissait pas vraiment de très bonne humeur et pas près à changer d’avis. Je soupirais sentant que je serais impuissante dans cette affaire. Mais une partie de moi me disait qu’on allait se faire arrêter par une infirmière ou un médecin avant qu’on puisse mettre un pied dehors de toutes manières. Alors autant faire comme si j’étais d’accord et comme si nous allions le faire. Et puis tant mieux si ça marchait.

- Faut que j’aille chercher un fauteuil roulant ?

Je sentais qu’il n’allait pas vraiment aimer ma dernière phrase mais ça me faisait rire intérieurement. Bon d’accord ça ne m’aurait pas fait rire si j’avais appris qu’il devait passer sa vie comme ça. Mais comme je savais pertinemment qu’il allait s’en remettre très vite, je m’amusais un peu à le taquiner entre temps ce qu’il détestait. Les garçons n’aimaient pas se sentir inférieurs, impuissants et là c’était un peu le cas du coup. Mais de toutes manières là ce n’était même pas une blague. Je ne le voyais pas sortir en marchant de lui-même. Mais je n’étais pas sûre qu’il soit d’accord !

J'étais toujours autant épuisé, physiquement et psychologiquement. Je n'avais plus de force et j'avais l'impression que jamais je ne m'en remettrais. J'avais du mal à accepter l'échec lorsque je n'arrivais pas à faire des mouvements lors de la rééducation. Cela me rendait désagréable et même si je n'en avais pas envie, j'étais désagréable avec Autumn depuis plusieurs jours. Elle n'avait pas compris, je n'étais pas inconscient, je voulais juste prendre l'air, aller faire un tour mais sans enfreindre de règles ou quoi que ce soit. Il ne manquerait plus qu'ils m'interdisent de la voir...

" Je ne te demande pas de faire quelque chose de mal ! Je veux juste prendre l'air ! J'ai besoin de respirer !"

J'avais été froid, et je n'étais pas du tout d'humeur à plaisanter. Je trouvais d'ailleurs sa plaisanterie sur le fauteuil roulant assez désagréable. Elle ne devait pas se rendre compte de ce que je vivais, elle ne devait pas se rendre compte de la souffrance que j'avais. Bon d'accord, j'exagérais mais c'était sûrement mon esprit pessimiste qui me rendait aussi susceptible.

"Merci de me rappeler que je suis incapable ... je pense que le fauteuil roulant sera nécessaire oui !

Je me levais de mon lit avec difficulté et me dirigeait lentement vers mon armoire pour enfiler quelques vêtements. J'étais sûr que les gens avaient pitié de moi, d'ailleurs à cet instant même, Autumn devait avoir pitié de moi, et je ne le supportais pas. Tandis qu'elle partait demander l'accord des infirmières et un fauteuil roulant, je m'habillais sans demander aucune aide et m'asseyait sur le siège qui était à côté de moi en l'attendant.Je compris en la voyant revenir que les infirmières avaient acceptés. J'esquissais un léger sourire tout en m'avançant vers elle.

" Merci Autumn ..."

Je la regardais avec un léger sourire, je savais que j'étais méchant avec elle ces derniers jours, mais je savais aussi qu'elle était prête à tout faire pour que je me sente bien, j'en avais d'ailleurs la preuve aujourd'hui. Je m'installais dans le fauteuil, je ne voulais pas perdre une minute.

" On peut y aller ..."

(désolé c'est nul mais j'ai eu du mal à me remettre dedans =s )

Je regrettais quelques secondes plus tard d’avoir pris les choses à la légère en plaisantant car Ethan ne paraissait pas d’humeur à rigoler. Ce que je comprenais. Il était constamment de mauvais humeur dernièrement et parfois assez dur mais je ne lui en voulais pas. Bien sur en temps normal je lui aurais fait remarqué, je me serais énervée contre lui, mais je ne le faisais pas car je savais qu’il avait toutes les raisons du monde d’être de mauvaise humeur. Je savais qu’il était frustré de devoir rester à l’hôpital, de ne pas pouvoir marcher correctement alors même si parfois ça me blessait qu’il me parle si durement, je ne relevais pas. Je voulais lui rendre la vie plus facile pas le contraire.

- Excuse moi! Et tu es loin d’être incapable! Je trouve même que tu récupère bien!

Je n’étais pas certaine que cela réussisse à le convaincre réellement. Si on l’avait écouté, il aurait regagné la maison dès le jour où il s’était réveillé du coma et idéalement il aurait voulu pouvoir recouvrir toutes ses facultés le jour même. Mais les choses n’étaient pas aussi simples. Et même si Ethan avait l’impression de ne pas avancer, d’être un « incapable » comme il disait, les médecins étaient plutôt satisfaits de sa progression et m’avaient promis qu’il ne faudrait plus trop de temps avant qu’Ethan se remette à marcher correctement même si au début ça le fatiguerait beaucoup plus qu’avant.

Je sortais de la chambre pour aller demander la permission aux infirmières de le faire sortir et pour qu’elles me donnent un fauteuil pour Ethan. C’était assez bizarre de le pousser en fauteuil roulant mais il n’y avait pas d’autre moyen pour le faire sortir dehors et il en avait apparemment très besoin. Je revins quelques minutes plus tard avec le fauteuil et il en avait profité pour enfiler de vrais vêtements à la place de cette merveilleuse blouse d’hôpital blanche et bleue à laquelle tous les malades avaient bien sur droit. J’eu la surprise de recevoir un remerciement et un sourire d’Ethan. C’était assez rare dernièrement alors ça suffisait à me rendre heureuse.

- Pas de problèmes !

Il s’asseyait dans le fauteuil et je posais ma main sur son épaule avant de le sortir de la chambre. Je comptais juste aller dans le jardin de l’hôpital qui était d’ailleurs plutôt joli et que j’avais largement eu le temps de visiter ces dernières semaines. De toutes manières je n’étais pas sûre que nous soyons autorisé à aller autre part pour le moment. Nous arrivions dans le jardin et je sentis qu’il se sentait déjà mieux d’être à l’air libre. Je comprenais qu’être enfermé dans un hôpital toute la journée avait de quoi vous rendre fou. Je le poussais jusqu’à un endroit où il n’y avait presque personne, et un banc pour que je puisse m’asseoir moi aussi.

- Je suis désolée, mais je ne vais pas pouvoir rester ce soir!

Ça pouvait paraître pas grand-chose mais ça n’avait pas été facile à dire. Car c’était la première nuit depuis qu’il était dans le coma que je n’allais pas passer à l’hôpital. J’étais toujours restée veiller sur lui, dormir à ses côtés et même les jours où j’avais fini par rentrer à la maison pour me coucher j’avais toujours passé les trois quart de la nuit près de lui avant de partir. Alors c’était plutôt bizarre de me dire et de lui dire que j’allais devoir le laisser seul lorsque nous allions remonter tout à l’heure. Mais j’avais quelque chose d’important à faire.

- Je dois aller voir quelqu’un !

Ce quelqu’un c’était cette Sara qui avait débarqué dans ma vie assez brutalement. Je ne la connaissais que de vue et voilà que la première fois qu’elle m’avait adressé la parole, elle m’avait aussi dévoilé une photo qu’elle posséder avec mon nom écrit dessus. Une mère avec son bébé. Une photo qui m’avait plutôt bouleversé. Je n’arrêtais pas d’y penser, me demandant si elle enquêtait pour ma mère pour me retrouver, où si elle était proche de ma mère. Je n’arrivais pas à croire que c’était une coïncidence. Je savais que ce bébé c’était moi. Il fallait que je tire cette histoire au clair mais je n’avais aucune intention d’en parler à Ethan pour le moment !

Je vais laisser le Ethan se faire des idées HAHAHA je sais je suis très méchante LOL

Elle s'excusait et bien sûr je n'insistais pas, elle devait comprendre que j'étais légèrement susceptible et sur les nerfs en ce moment. A notre arrivée dans le jardin, je me sentais soudain mieux, je pouvais enfin respirer. J'aurais préféré pouvoir me lever, courir, mais ce n'était pas encore possible et j'évitais d'y penser. Autumn s'asseyait sur un banc tandis que j'étais juste à côté d'elle. Au moment où je la regardais, elle m'avouait devoir me quitter ce soir, pour aller voir quelqu'un... Je n'étais pas sûr de bien comprendre. Je fronçais les sourcils. Elle allait me laisser seul ce soir, mais en plus pour voir quelqu'un d'autre. J'étais plutôt jaloux en général mais là ce n'était pas vraiment de la jalousie, c'était plus de l'anxiété...

" J'ai le droit de savoir qui tu comptes aller voir ?"

Depuis mon réveil, elle ne m'avait jamais laisser seule. J'avais toujours eu peur du jour où elle me dirait qu'elle serait trop fatiguée ou qu'elle aurait trop de boulot pour rester avec moi. Je n'arrivais pas à cacher ma nervosité. Je me sentis soudain étouffé à nouveau alors que j'avais obtenu ce que je voulais. En fait, je ne m'étais pas rendu compte, mais Autumn était pour moi une source d'apaisement. Bien que je n'étais pas toujours agréable avec elle, depuis que j'étais à l'hopital c'était la seule qui arriver à me calmer et à me changer les idées... Je me sentais vulnérable et fragil, mais je ne voulais pas la forcer à rester. Il fallait que je travaille sur moi pour la laisser partir cette nuit.

" J'allais justement te proposer de rentrer un peu ! Tu dois être crevé à force de me materner ! Je comprend que tu ai besoin de te changer les idées !"

Je me forçais à sourire avant de fixer mon regard ailleurs pour ne pas me trahir moi-même. J'espérais que tout allait se passer au mieux car je n'avais pas besoin de me sentir encore plus mal ce soir. Ma mère j'étais sûr ce serait fait un plaisir de remplacer Autumn, mais je n'avais pas vraiment envie de la voir venir, tout en la laissant me poser 1001 questions pour savoir si je me portais bien.

" Promets moi juste de m'envoyer des messages ... Juste pour avoir l'impression que tu es avec moi et que tu penses à moi ! Bien que ça ne soit pas suffisant ..."

Je la regardais avec insistance, je paraissais toujours aussi inquiet comme si elle pouvait me dire qu'il était impossible qu'elle envoie des "ridicules" messages durant la soirée. J'avais soudain froid et je n'avais plus du tout envie de rester dehors. Je savais que ça ne faisait qu'une minute que nous étions posés mais j'avais juste envie de retourner dans mon lit et de dormir jusqu'au lendemain matin pour ne pas souffrir de son absence ...

Bien évidemment il me demandait que je comptais voir mais je ne voulais pas lui dire pour le moment. Je ne savais même pas si je lui dirais un jour. Enfin si ça sûrement car je n’aimais pas lui cacher des choses mais au fond je ne savais pas vraiment moi-même qui était cette fille. Et je ne voulais pas me lancer dans des hypothèses - du moins oralement - tant que je n’en savais pas plus. Et puis si Sara était ce que je l’imaginais être alors je ne savais pas si Ethan le prendrait très bien. Il n’y avait pas vraiment de raison au fond, mais ça a avait toujours été lui mon frère alors voir débarquer une « vraie » sœur pourrait l’énerver. Ce qui contredisait un peu l’idée que nous essayions de faire passer, à savoir que nous n’étions pas vraiment frère et sœur afin de justifier notre couple quand les autres le sauront. Oui rien de tout ça n’était très logique et c’était sans doutes pour ça que je n’allais pas lui dire.

- Tu ne connais pas! C’est … euh … une nouvelle amie!

Je savais que mon petit mensonge n’était pas très crédible mais avec un peu de chance il ne me demanderait rien de plus. De toutes manières ça ne pouvait pas être quelque chose de grave, il n’avait aucun souci à se faire. Mais je voyais que la perspective de me voir partir ce soir ne le réjouissait pas. Il essayait de faire comme si ne l’atteignait pas mais je n’étais pas dupe. Bien sur il me disait que je devais rentrer me reposer mais je savais que ce n’était pas ce qu’il souhaitait. Et je le comprenais. Être seul à l’hôpital n’avait rien de très amusant et il allait s’ennuyer. J’allais cependant veiller à dire à sa mère de venir le voir. Enfin elle le faisait d’elle-même tous les soirs de toutes manières. Mais ça me faisait de la peine de ne pas rester avec lui à moi aussi. Ce n’était pas pour me « changer les idées » comme il disait que j’allais faire ça. J’allais plutôt ajouter un « problème » à ma vie ><

- Oui ça va me faire du bien de sortir d’ici !

Oula oui c’était terriblement maladroit. Parce que lui avait aussi terriblement besoin de sortir de là et que j’avais dit ça comme si c’était moi qui était hospitalisé alors que je n’étais qu’une visiteuse et que je sortais souvent de l’hôpital. Contrairement à lui. Et également parce qu’il allait penser que ça me pesait de venir le voir ici alors que ce n’était pas le cas. Bon d’accord l’hôpital n’était pas le meilleur lieu pour être ensembles mais au moins j’étais avec lui et ça ne me gênait pas autant que ça. Mais d’un autre côté si je lui avais dit « crois moi vu ce que je vais faire et apprendre, je préférerais rester avec toi » parce que là il allait me poser un tas de questions auxquelles je ne voulais pas et ne pouvais pas répondre pour le moment !

- Enfin je ne voulais pas dire que ça m’énerve d’être ici, pas du tout …

Je m’enfonçais alors autant ne pas en rajouter. J’avais vraiment hâte qu’il aille mieux et qu’il puisse rentrer à la maison. Ce serait bien plus simple. Il m’arracha de mes pensées, en me demandant de lui envoyer des messages ce soir pour compenser mon absence, un air inquiet toujours sur le visage. En le voyant ainsi je me sentais vraiment coupable de le laisser. Bien sur je pouvais toujours dire à Sara que je ne pouvais pas la voir ce soir finalement, que nous devrons remettre. Mais remettre à plus tard n’allait pas m’avancer à beaucoup, j’allais continuer à me torturer l’esprit, à me faire mille idées alors j’aimais autant avoir au plus vite la clarification des choses. Comme ça je saurais ce qu’il en était. Et Ethan ne m’en voudrait pas de le laisser une soirée !

- Bien sur j’essayerais de t’envoyer des messages de temps en temps ! … Tu as froid ?

Il venait de trembler et je me rendais compte qu’il n’était peut-être pas assez couvert pour être dehors. Il avait beau faire encore doux à OceanSide, ce n’était pas pour autant que l’on pouvait encore sortir en pull surtout lorsque l’on était malade. J’allais le remonter puisque de toutes façons je n’allais pas tarder à m’en aller! Je me levais du banc et revenais à l’étage. Notre petite sortie n’avait pas été bien longue mais j’espérais qu’il se sentait quand même mieux. Même si je savais que le laisser tout seul n’était pas vraiment la meilleure des choses à faire pour qu’il aille bien. Je l’aidais à sortir de son siège pour aller se rasseoir sur son lit.

- Je vais y aller maintenant ! Je te promet de venir le plus tôt possible demain !

J’avais court le matin mais lui avait rééducation de toutes manières et je ne pouvais pas y assister alors je viendrais juste ici directement après les cours. Comme je le faisais à peu près tous les jours. En espérant que je ne serais pas trop bouleversé ou énervée par ce que j’aurais pu apprendre le soir même. Enfin il n’y avait pas de raison. Je n’allais pas laisser cette histoire me toucher et je ne voulais pas aller mal alors qu’Ethan avait besoin de soutien et était lui vraiment mal! Je récupérais mes affaires, m’approchais de lui pour l’embrasser sur la joue et me dirigeais vers la porte pour sortir, lui lançant une dernière phrase avant de refermer la porte.

- N’oublie pas de brancher ton portable!

Je n'insistais pas à savoir qui elle comptait rencontrer ce soir, je ne préférais pas savoir en réalité. Je me contentais juste de lui faire confiance et de croire cette histoire de nouvelle amie. J'étais conscient que ça ne devait pas être évident pour elle de passer sa vie ici, de me voir déprimé et désagréable alors je ne me vexais pas à ses paroles bien qu'elle tentait de se rattraper. Elle m'assurait m'envoyer quelques messages dans la soirée. Nous remontâmes dans la chambre. Je n'avais plus envie de prendre l'air et de toute façon il était temps pour elle de partir.

Elle m'aidait à retrouver mon lit, c'était un peu dégradant mais j'avais vraiment besoin de son aide pour faire trois pas. Je soupirais et la laissa m'embrasser la joue.

"D'accord ... A demain ! Passe une bonne soirée"

Je m'allongeais dans mon lit et me força à fermer les yeux. Mais je n'allais pas réussir à dormir, je le savais. La seule fois où je voulais être crevé pour dormir le plus longtemps possible, j'en étais incapable.

Lorsque je regardais l'heure, cela faisait à peine une heure qu'Autumn était partie. Je n'avais pas envie de trop y penser mais je ne pensais qu'à ça en réalité. Je regrettais d'avoir été si désagréable avec elle, elle devait en avoir marre, c'était sûrement pour ça en fait qu'elle n'était pas avec moi ce soir. Je m'enfonçais dans une paranoïa et n'arrivais pas à me calmer. Ma mère arriva vers 20h, je n'avais rien mangé et je n'avais toujours pas dormi depuis qu'Autumn était partie. Ma mère s'approchait de moi pour m'embrasser. Et je lui répétais la même phrase que je prononçais depuis maintenant une semaine ...

" Maman, je veux rentrer à la maison ... Je vais devenir fou à rester ici ! "

Tu ne peux pas Ethan, tu sais que tu as besoin de repos ... Où est Autumn ?

" Je peux très bien me reposer à la maison ! Je supporte de moins en moins cette chambre ! Maman s'il te plaît ! Laisse moi rentrer à la maison ! Fais moi hospitaliser à la maison ! Je n'en peux vraiment plus !"

Ethan c'est trop tôt Chéri ! Il te faut quelqu'un pour veiller sur toi en permanence !

" Je t'en supplie..."

Je vais voir quelle solution je peux trouver ! Tu ne m'as pas répondu ! Où est Autumn ?

"Elle est partie voir une amie ... Elle a besoin de souffler, je l'étouffe trop il me semble !"

Ne dis pas n'importe quoi Tu veux que je reste ce soir ?

" Non ça va aller ... Je suis un grand garçon ! J'attend juste de toi que tu ailles voir le médecin ! Je ne tiendrais pas Une semaine de plus ici !"

Je savais ce qu'elle pensait, que c'était cause perdue, que j'en avais encore pour des semaines ici. Je le comprenais dans ses yeux. Elle partait voir le médecin, malheureusement, il n'était pas de garde ce soir là et c'était LUI qui prenait les décisions. J'aurais du m'en douter. Je devais attendre jusqu'au lendemain matin. Je tentais d'espérer même si ma mère ne me paraissait pas très convaincue.

Je ne mangeais rien ce soir là, j'étais trop stressé à savoir si j'allais pouvoir sortir ou non. La fatigue et le stresse commençaient à provoquer en moi des douleurs au niveau de ma poitrine et du dos. Je tentais de me calmer mais c'était de plus en plus douloureux. Les infirmières durent me donner un axiolitique ainsi que de la morphine tellement je souffrais. Je ne su pas dormir avant 2h du matin, j'avais reçu très peu de nouvelles d'Autumn, et je me sentais vraiment abandonné.

Je ne compris pas vraiment ce qu'il se passait, j'étais tellement mal et en même temps tellement absent que j'avais l'impression d'être quelqu'un d'autre. A 3h du matin, je me réveillais en sursaut et commençais à hurler, insultant les infirmières, demandant à ce qu'on me laisse sortir, m'agitant dans tous les sens peu importe la douleur que cela pouvait me provoquer. Je voulais voir Autumn, et je le hurlais. Ils finirent par la joindre, lui demandant de venir immédiatement. Le temps qu'elle arrive, je m'étais endormi. Ils auraient très bien pu me mentir, faire semblant de l'appeler, je les croyais et ça m'avait apaisé.

" Bonsoir ! Excusez nous de vous avoir appeler si tard mais il n'a réclamé que vous pendant plus d'une heure ! Il s'est calmé, nous lui avons administré ce qu'il fallait mais si vous voulez bien, il serait préférable que vous restiez..."

Je ne me réveillais pas avant le lendemain matin. Alors que j'ouvrais les yeux, j'apperçu Autumn qui dormait juste à côté de moi. Je tendis le bras afin d'atteindre sa tête et de lui caresser les cheveux. J'avais envie de lui parler, je savais que le matin elle ne pouvait pas rester longtemps alors je voulais qu'elle me rassure, et qu'elle me parle avant de repartir pour la journée...

(je suis parti dans mon délire, en espérant que ça te plaise un peu =S)

Après avoir quitté Ethan, me sentant toujours un peu coupable de le laisser seul pour la nuit, je m’étais directement rendue chez Sara. Il fallait que je lui parle. Elle m’avait déjà dit pourquoi elle avait cette photo mais j’avais besoin d’en savoir plus. Je ne m’étais jamais attendue à vivre quelque chose comme ça. Pour moi ma mère n’était rien, je l’avais rayé de ma vie. D’un côté ce n’était pas dur parce que je ne l’avais jamais connu. Alors elle ne faisait pas partie de ma vie et c’était très bien comme ça. Mais Sara changeait tout. Et je me demandais si j’allais devoir voir ma mère, après toutes ces années. Je n’en avais pas envie le moins du monde. Je n’avais pas besoin d’elle, je ne voulais pas d’elle dans ma vie et je savais que si je la voyais ne serait-ce qu’une fois ça allait tout chambouler. Heureusement j’appris que ça ne risquais plus d’arriver.

Je restais quelques heures chez Sara et c’était une soirée assez étrange. Je ne savais pas trop comment réagir, quoi faire pour le moment et la meilleure solution que j’avais trouvé était d’essayer de ne pas y penser. Oui certes ce n’était pas merveilleux comme idée mais je ne me sentais pas prête à prendre une décision. Sara n’y était pour rien dans ce qu’avait fait ma mère. Mais ne considérant pas ma mère comme telle, je n’avais aucune obligation de reconnaître Sara comme ma sœur, je n’avais aucune obligation de devenir proche d’elle. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Maintenant que je savais qu’elle était ma sœur, c’était assez difficile de faire comme si de rien n’était. Mais je ne voulais pas prendre de décision pour le moment. Et heureusement mon téléphone sonna alors que je somnolais sur mon lit à la maison, me changeant complètement les idées.

C’était une infirmière au bout du fil et elle me demandait si je pouvais venir le plus vite possible à l’hôpital. Au début je cru qu’il était arrivé quelque chose de grave à Ethan et je m’en voulu encore plus de l’avoir laissé. Mais elle me rassura qu’il n’y avait rien de plus grave que d’habitude, qu’il hurlait juste en demandant à ce que je vienne. Je n’allais bien sur pas rester à la maison et le laisser tout seul alors que je savais qu’il avait besoin de moi. J’avais pensé que juste pour une nuit il arriverait a être tout seul et que ça ne le dérangerait pas trop. Apparemment non. Il me manquait déjà de toutes manières alors le mieux était sûrement d’aller le voir pour le calmer. J’aurais trouvé cela terriblement mignon de savoir que je lui manquais autant si je ne me sentais pas coupable de l’avoir abandonné pour la soirée, ce à quoi il n’était apparemment pas le moins du monde prêt.

Lorsque j’arrivais dans sa chambre, il dormait. L’infirmière m’informa qu’il s’était calmé lorsqu’elle avait promis de m’appeler et que depuis il dormait. Tant mieux. Il avait définitivement besoin de se reposer. Et moi aussi d’ailleurs je mourrais de fatigue. Il était déjà presque trois heures du matin et j’avais vraiment envie de dormir. Mais il était hors de question que je rentre à la maison. Déjà parce que j’aurais fait le trajet pour rien. Puis parce que si Ethan se réveillait, il pouvait s’énerver à nouveau si il voyait que je n’étais pas là, ce que je ne souhaitais pas arriver. Et puis je n’avais aucune envie de partir loin de lui. Je m’allongeais à côté de lui et ne mis pas longtemps avant de m’endormir. Le lendemain matin je me réveillait, sentant une main me caresser les cheveux et je vis qu’il s’agissait d’Ethan qui était déjà réveillé.

- Bonjour !

Je me redressais, consciente de la tête que je devais avoir mais je n’allais pas me prendre la tête avec ce genre de détails. De toutes manières je dormais tellement peu ces dernières semaines que j’avais une sale tête en permanence ! Je regardais Ethan et posais ma main sur la sienne. Lorsque j’avais croisé sa mère la veille en rentrant à la maison, elle m’avait dit qu’il l’avait supplié de demander aux médecins de le laisser rentrer à la maison. Il avait aussi abordé le sujet avec moi, je savais qu’il en mourrait d’envie. Kathleen m’avait avoué que l’idée ne plaisait pas trop aux médecins mais que ce n’était pas inconcevable non plus. Après tout, mis à part la rééducation qui restait importante, il n’était plus « malade » et n’avait pas besoin de tous les soins de l’hôpital. Il avait des médicaments contre la douleur et ce genre de choses mais ça il pouvait les prendre tous seuls. Et il pourrait toujours voir son médecin de rééducation tous les jours !

- Je suis désolée pour hier soir ! Je ne serais pas partie si j’avais su que ça se passerait comme ça !

J’étais d’accord avec l’idée qu’il fallait qu’il rentre à la maison. Ce serait beaucoup plus simple pour tout le monde. Nous n’aurions pas besoin de venir ici pour le voir et lui serait beaucoup plus heureux si il rentrait. J’allais fortement insister auprès des médecins en promettant que je veillerais bien à ce qu’il prenne tous ses médicaments et à ce qu’ils prennent ses cours de rééducation ous les jours. Mais rien que pour sa santé mentale, il fallait qu’il rentre. Ça se voyait qu’il n’en pouvait plus. Il avait l’air exténué malgré le fait qu’il venait à peine de se réveiller. Je savais bien que sa nuit n’avait pas été de tout repos et cela à cause de moi.

- Je vais aller voir les médecins pour leur demander que tu rentres à la maison. Ta mère leur a déjà parlé hier. Je pense qu’ils ne vont pas s’y opposer surtout après ta petite crise d’hier soir ! J’irais leur parler avant de partir pour les cours !

Je serais bien restée avec lui toute la journée mais vu le nombre de cours que j’avais déjà séché, si je continuais comme ça j’allais rater mon année et je devrais la repasser, perspective qui ne m’enchantais pas vraiment. Mais j’avais encore un peu de temps. J’allais attendre qu’on lui ammène son petit-déjeuner infect, puis j’irais acheter en douce autre chose à la cafétéria et nous mangerions ensemble. Puis j’irais en cours mais avec un peu de chance il serait ce soir à la maison. Je m’allongeais contre lui, ne lâchant pas sa main et l’embrassait dans le cou avant de poser ma tête juste au dessus de son épaule. J’oubliais parfois qu’une sœur n’était pas se comporter comme ça. Parce que c’était toujours ce que j’étais pour les parents et bien sur pour les médecins. Mais parfois ce détail me passait un peu au dessus de la tête.

- On va te faire rentrer à la maison et tout ira bien !

Autumn se réveillait et se redressait, me regardant. Elle s'excusait déjà pour la veille, de ne pas être rester. Bien que je ne me rappelais plus vraiment de tout, il me semblait que j'avais hurler son prénom une bonne partie de la nuit. D'ailleurs je ne me rappelais même pas qu'est ce qui m'avait fait arrêter. Je me sentais un peu idiot.

" C'est moi ... je ne sais pas pourquoi j'ai réagis comme ça ! J'étais perdu sans toi ... "

Je posais ma main sur mon lit et fermais les yeux. J'étais exténué mais j'étais rassuré par sa présence. Je ne bougeais pas jusqu'à ce qu'elle reprit à nouveau la parole pour me dire qu'elle irait parler aux médecins pour que je rentre à la maison. Rien n'était gagné mais ça me remontait un peu le moral, rien n'était perdu. Ma mère m'avait écouté et avait été les voir. Autumn allait faire de même. Je me sentais au moins soutenu.

" J'espère qu'ils vont acceptés ... Merci en tout cas ..."

Elle se blottit contre moi, je la serrais aussi contre moi. Je me fichais bien de ce que pourrais penser les infirmières. Les relations fusionnelles entre frère et soeur étaient toujours possibles. Ses étreintes me manquaient, ses baisers me manquaient aussi. C'était comme si elle se retenait afin de ne pas me briser. Je frissonnais lorsqu'elle embrassa mon cou, et fermais les yeux à nouveau.

Nous déjeunions ensemble puis il était temps qu'elle parte. Elle me promit de revenir le plus tôt possible. Je ne savais pas si les médecins allaient accepter de me laisser partir. J'attendais pendant 3heures sans aucune nouvelle ni des médecins ni d'Autumn. Je n'osais pas demander aux infirmières où cela en était car vu ce qui c'était passé cette nuit, je doutais qu'elle soit très agréable à mon égard bien que ce ne soit pas totalement de ma faute. Ma mère arriva vers 16h, un sourire jusqu'aux oreilles. Je rentrais enfin à la maison. Il me suffisait juste de faire mes tests quotidiens. Ma mère allait devoir payer plus d'argent puisque ce serait à domicile mais elle s'en fichait pas mal apparemment. Elle devait sentir que je n'étais plus capable de rester ici.

" Juste le temps de faire tes tests et si tout va bien on rentre à la maison ! tu es prêt ?"

Bien sûr j'étais encore faible et je n'avais pas encore récupéré toutes mes capacités physiques mais le médecin décida tout de même avec réserves, d'essayer. Je rassemblais mes affaires, enfin, on le fit à ma place. Ma mère, Autumn et Marc avait déjà prévu mon retour en m'aménageant une chambre au rez de chaussée à la place du bureau. J'aurai préféré avoir ma proche chambre, pour être en quelque sorte rassurer mais c'était mieux que rien. Ma mère voulait faire une surprise à Autumn qui ne connaissait pas la décision des médecins.

Elle lui demandait par téléphone de venir directement après les cours pour préparer ma nouvelle chambre au cas où les médecins accepteraient. Mais en rentrant elle n'imaginerait pas qu'en réalité j'étais déjà à la maison.

J'eus du mal à tenir assis dans la voiture. J'avais l'impression d'avoir une barre de fer dans le dos alors qu'il s'agissait du siège qui n'était pas assez confortable pour moi. Heureusement, nous n'habitions pas très loin de l'hôpital et je ne du supporter que cinq minutes cette douleur. Ma mère me poussa jusqua la maison. Ca me faisait du bien d'être là. J'espérais qu'Autumn allait se dépêcher, j'avais absolument besoin de la voir. Ma mère me demandait si je voulais aller me coucher mais je voulais un peu profité du sejour, elle m'installait devant la télé en prenant soin de prévoir les oreillers necessaires pour que je sois confortablement installé. Je commençais à m'endormir lorsque j'entendis la clé qui tournait dans la serrure...

» Try Me. Hug Me. Leave Me. }Leannah.