Stay with me tonight and keep me warm || Libre

9h38 a la pendule de la salle a manger. Assez matinale, Ashley était réveillée depuis plus de 3 heures, mais a vrai dire, elle avait du mal a trouver le sommeil ces temps ci. Trop partagée entre profiter de la vie et rester a se morfondre dans son coin, le compromis était assez flou, trop même pour y trouver un équilibre. Alors elle c’était levée sans bruit, comme si elle avait encore quelqu’un a laisser dormir. Elle avait reprit possession de cette maison il y a quelques jours déjà, mais elle n’arrivait pas a s’y sentir totalement chez elle. Elle prit la direction de la cuisine. Cette maison regorgeait de souvenir de son enfance, de son adolescence, de sa mère, de son ancienne vie. Un peu trop même, peut être.

Un café plus tard, elle c’était mise a table, un crayon dans la main, une feuille blanche devant elle. Quelques coups de crayons, mais jamais vraiment satisfaisant, elle essayait de trouver le juste milieu pour cette lettre qu‘elle s‘entêtait a essayer d‘écrire. Une lettre pour lui. Malheureusement, l’inspiration ne venait pas. Et, comme pour un écrivain, ou un compositeur, quand l’inspiration manquait, il ne fallait qu’attendre. Alors, elle décida d’aller faire un tour, histoire de se changer les idées, de s’aérer l’esprit. Elle prit une douche, enfila un haut bleu foncé qu’elle surplomba d’un léger gilet gris qu’elle laissa ouvert ainsi qu’un jean noir, de petites chaussures a talon, un sautoir, une pointe de maquillage et le tour était jouer. Un sac, son portable, et un coup d’œil a la pendule. 9h38, donc, Ash franchissait la porte. Mais pour aller où ? Elle n’avait pas de but, marchait en errance. Ses pas la menèrent vers le port qu’elle connaissait bien. Ou pas assez…Alors qu’elle tenait son ressentit loin d'elle, laissant la brise matinale s’abattre sur sa peau, marchant lentement sur le ponton de bois, elle repensa a cette conversation, comme a tant d’autres. Le jour où Nate lui avait avoué ses sentiments, elle avait tellement eu peur qu‘elle l‘avait repoussé, lui faisant comprendre qu‘elle ne l‘aimait pas en retour, tout en feignant l‘ignorance pour garder leur amitié. Par peur, sûrement. Et puis elle avait eu ce… cette… tragédie, dans sa vie, qui l’avait renfermée sur elle-même, et donc éloignée de lui. Encore une fois. Alors persuadée que le destin jouait contre eux, elle était partie. Mais maintenant, elle voulait faire de nouveau partie de sa vie. Et tout ça durait depuis déjà plusieurs mois… Elle se dirigea alors vers l’eau, regardant l’horizon comme dans l’attente d’un signe, ou de quelque chose… ou qu’il vienne enfin la chercher.

« 1 mouton, 2 moutons, 3 moutons ... »

« LA FERME »

« Aujourd'hui vers 2 heure du matin, une femme non identifiée a été retrouver sans vie ... »

« Ash ! T'es revenue de grèce ! Est ce que le fuso-horaire aurait changer tes habitudes ? Car je sais qu'avant a cette heure tu serai encore entrain de roupiller dans ta chambre ... »

Dans cet infini d’horizon qui s’étendait devant elle, Ashley se posait pas mal de question, mais une, en particulier: pourquoi être revenue, surtout maintenant, si elle n’était même pas capable d’aller le voir, lui, l’une des principales raisons de son retour aux Etats-Unis. Encore fallait il qu’elle se l’avoue. Parce qu’à partir du moment où elle l’avait repoussé, de peur de mieux le perdre par la suite, elle avait battit un mur autour de son cœur, se voilant la face pour ne pas croire en une réelle erreur. Sauf qu’elle était là, l’erreur, bien présente chaque jour en son esprit. Il aurait pu être là pour elle lors de cette soirée et donc elle n’aurait pas eu a se défendre contre Steeve parce qu’elle aurait simplement été dans les bras de Nate, et que ça aurait suffit. Mais elle n’avait pas pu. Elle avait du. Elle était partie, parce qu’ici elle ne pouvait plus se regarder en face. Elle ne pouvait plus le regarder en face. Mais maintenant, la jeune blonde avait de nouveau traversé l’océan pour revenir sur les terres de sa naissance, et Nate était a nouveau a sa porté. Pourtant, elle n’avait pas été le voir, pas encore, pas tout de suite. Elle ne voulait pas entendre les reproches de son départ trop précipité, elle ne voulait pas voir son visage sûrement heureux et peut être a son bras une jeune femme qui ne serait pas elle. Elle ne voulait pas… souffrir à nouveau. Aimer, également.

Seulement il semblait que son inconscient eu était écouté. Parce qu’aux premiers son de sa voix elle avait su que c’était lui, qu’il l’avait trouvé, comment, pourquoi, Ashley n’en savait rien, mais il était là. Assis, à côté d’elle, a débiter je ne sais quelle bêtises qui la firent rire quelques instants, peut être histoire de cacher sa gêne. Elle lui assigna alors un léger coup sur l’épaule, comme à l’époque, et tenta de répondre de la voix la plus claire possible

Hey, je suis pas comme toi Nate !

Ce n’était presque rien, mais au moins il ne semblait pas avoir oublié leur complicité d’entend. Et lorsqu’elle retrouva le chemin de son regard… bordel, ce qu’il était beau. Encore plus que dans ses souvenirs, il avait les traits plus marqué, toujours ce regard persan qui avait dont de la déconcerté lorsqu’il était sérieux. Elle ne voulait pas continuer de le contempler, alors posa doucement sa tête sur son épaule en ce début de matinée, fermant les yeux et ajouta, après quelques minutes d’un silence qui n’avait jamais été gênant entre eux

Je voulais venir te voir, tu sais. Mais… j’étais pas sure de ce que j’allais trouver, alors j’ai préféré attendre.

Elle n’avait pas voulu lui mentir, pas voulu lui dire qu’elle n’avait pas eu le temps, parce que c’était faux, pas voulu lui dire qu’elle ne voulait pas ou qu’elle n’y avait pas pensé. Elle n’avait pensé qu’à lui, depuis son retour. Mais elle avait eu peur, et peut être… qu’il pourrait le sentir, dans sa voix franche.

« Hey, je suis pas comme toi Nate ! »

« T'es pareille comme moi, Blondie ! N'essaie pas d'affirmer le contraire ! »

« Je voulais venir te voir, tu sais. Mais… j’étais pas sure de ce que j’allais trouver, alors j’ai préféré attendre. »

« ... Je t'ai vu hier ... au Starbuck. Et je ne suis pas venu te voir, car j'avais peur ... Que rien ne soit comme avant, qu'ont soit des étrangés l'un pour l'autre ... »

« Alors ... tu vas me dire pourquoi tu es partie sans prévenir ? »

Elle avait, il y a six ans de ça commit un acte impardonnable dont tout le monde avait parlé. Pourtant, pas mal de monde avait comme qui dirait passé l’éponge, mais sûrement pas elle. La culpabilité la rongeait, le regard appuyé des gens dans la rue, le faite qu’elle ne puisse plus se regarder dans un miroir sans même avoir honte de son reflet. Elle avait tenu deux ans, deux ans comme ça, jusqu’à la remise des diplômes et enfin, la délivrance de pouvoir faire ce qu’elle voulait. Alors, elle était partie. Sans dire au revoir, sans même laisser un mot. Ashley n’était pas sure de revenir un jour, du moins, pas définitivement. Pourtant elle avait reçu, ses lettres. Oh oui, elle les avait lu, seule, dans sa chambre, ne pouvant a chaque fois s’empêcher d’éclater en sanglot. Elle n’était pas plus émotive que ça a la base, mais ces mots, venu de lui… tout alors prenait une proportion différente. Elle lui avait rangées dans une boite, c’était mise en face d’une feuille qui était resté blanche a jamais. Elle ne savait pas quoi lui dire, ne pouvait rien lui dire. C’était comme si elle n’en avait plus le droit. Qu’elle n’était plus. Plus pour lui, en tout cas. Pourtant elle était rentrée, et il ne semblait pas l’avoir oublié. Ne pas lui en vouloir, non plus.

Il était toujours le même, charmeur, drôle, sans éviter les questions qui fâche mais ne mettant pas mal alaise pour autant. Ils n’étaient plus les ados d’autrefois, mais la complicité n’était pas si difficile a retrouver pour deux personnes qui ont tant vécu ensemble. Ils ont grandit ensemble, rient ensemble, il était là pour l’enterrement de sa mère, elle était là pour ses matchs, ils étaient deux. Et a eux deux, ils étaient plus forts. Elle affichait un sourire sincère à ses paroles. Ils étaient pareils, oui, pour certaines choses. Ils se connaissaient surtout sur le bout des doigts, enfin, avant. Nate l’appelait toujours Blondie, et ça la rassurait. En quelques sortes, c’était la clé qui allait lui permettre de tout déballer, enfin presque. Parce qu’au moins, elle savait qu’il subsistait encore un lien, entre eux. Et donc qu’elle ne devait pas le briser en gardant le silence.

Je… j’ai essayé, tu sais. J’ai essayé de vivre avec tout ça, de me dire qu’avec le temps ce sentiment de mal être allait disparaître, mais j’ai pas pu. Je l’ai tué, Nate. Et je voulais surtout pas que ton regard sur moi change, que celui de tout le monde change. J’ai attendu deux ans avant de prendre mon courage en main et de faire face, mais je devais partir, et… je sais, je sais que j’aurais pu prévenir mais… je suis sure que d’une façon ou d’une autre, tu m’aurais retenue. Tu me retiens toujours !… sauf que là, il fallait vraiment que je tourne la page, sans me retourner…

Elle avait relevé la tête pour parler, regardant l’horizon avec cette voix mélancolique, teinté d’ironie mais surtout d’émotion. Il avait été l’une des personnes qu’elle avait eu la plus grande peur de décevoir en tuant ce jeune homme a cette fête, et le fait est qu’il avait, inconsciemment ou non, été plus distant par la suite. Cela n’expliquait peut être pas le fait de ne pas lui avait répondu même, ou envoyé une lettre, mais au moins, il savait pourquoi elle était partie, et pourquoi elle n’avait pas eu le courage de lui dire au revoir.

« Je me serai battu avec toi, Blondie. J'aurais pu ... Tout arranger, rendre les choses comme elles étaient. Mais a ce moment, J'était fâcher, pas contre toi, contre moi ... J'aurais jamais dû t'avouer que je t'aimais et tout serai rester exactement comme avant, T'aurais pas été seule a cette fête stupide, et il aurait pas essayer de te violer ... »

A peine avait elle prononcé ces mots qu’elle le regrettait déjà, sentant monter en elle le sentiment qu’elle avait fuit. Trop de fois elle avait retenue ses larmes, trop de fois elle avait voulut être forte, faire face, seule. Déjà, à la mort de sa mère, elle avait tenté de ne rien laisser paraître. Ashley ne voulait pas que son père se fasse de soucis pour elle, alors elle avait extériorisé le moins possible tout ce qu’elle ressentait, mais c’était Nate qui l’avait trouvée, en larme, au fond du jardin. Il avait été le seul a qui elle avait accepté de parler. Il était le seul qui pouvait passer ses bras autour d’elle pour la consoler. Et si la jeune blonde en était là aujourd’hui, c’était bien grâce a lui, parce qu’à l’époque… elle était vraiment au bord du gouffre. Quelques années plus tard, elle y était de nouveau, mais n’avait pas su faire face, alors elle avait fuit. Vous pouvez penser que c’est lâche, mais… c’était le seul moyen.

Mais de reparler de tout ça, et qu’il lui dise qu’il n’aurait pas du, que c’était également de sa faute, enfin, si on veut… non, elle ne pouvait pas le supporter, surtout pas de sa part. Et déjà ses yeux s’emplissait de larmes, chose qu’elle ne permettait pas. Elle regardait fixement devant elle alors qu’il parlait, comme pour les faire sécher ne pas les faire tomber de ses yeux. Tout aurait été plus simple s’il n’avait pas écrit, au moins, elle ne se sentirait pas coupable. Ou si elle n’était pas revenue, ainsi, elle n’aurait pas eu a avoir cette discussion, elle ne l’aurait pas affrontée. Alors qu’il finissait de parler, elle tourna vivement la tête vers lui, l’émotion encore trop visible au visage, et dans la voix

Stop ! Arrêtes… s’il te plait Nathael, arrêtes.

C’était trop dure, elle voulait juste en plus penser. Pourtant, en retrouvant le chemin de son regard, elle commença automatiquement a s’apaiser. Il avait cette force sur elle, cet espèce de pouvoir qu’elle n’aurait voulut donner a personne d’autre. Elle comprenait maintenant ce qui l’avait ramenée: personne de l’autre côté de l’Atlantique ne lui était comparable. Alors elle afficha un petit sourire, tendre et affectueux. Elle passa une main délicate sur la joue du jeune homme, avant d’ajouter

Chaque jours j’aurais aimé que tu sois là… tu n’as jamais perdu cette importance a mes yeux, Nathael Carlyle.

Elle inclina très légèrement la tête, quelques fractions de secondes, pour continuer de le regarder. Puis elle tourna la tête, laissant revenir sa main sur ses genoux. Elle regarda une nouvelle fois l’horizon, plus sereine maintenant, et ajouta au bout de quelques minutes

Alors Don Juan… comment est ta vie, maintenant ?…

« Tu sais que c'est vrai, Ash' »

« Alors .... Il y a deux ans, Je suis sorti avec une fille de ma bande, Claire, puis j'ai découvert 1 an plus tard qu'elle me trompait avec mon meilleur ami depuis le début. Le soir même, je me suis fait enmenner au poste de police où on m'a annoncer qu'elle était morte et que j'était le principal suspect. Puis le Père de Brooklyn est mort, tuer par sa mère. Tout le monde pensait que Lynn devenait folle et elle est aller dans un centre psychiatrique pendant la dernière année ... »

Elle tourna vivement la tête vers lui. C’était vrai ? Qu’entendait il par là ?… Ashley ne voulait surtout pas se faire de faux espoirs, ne sachant même pas quoi enf aire si celui-ci s’avérait vrai. A vrai dire, elle n’y avait pas vraiment réfléchit. Que pourrait elle faire s’il lui disait l’aimer encore, ne jamais avoir cessé ? Partirait elle, comme la dernière fois, ou bien poserait elle la main sur sa joue en déposant avec cette douceur extrême qu’on les premiers baisers ses lèvres sur les siennes ?… rien n’était plus sure que l’attitude qu’elle prendrait, parce que par cette décision il faudrait alors qu’elle admette qu’elle l’aime, a en crever. Et là… la jeune Russe n’était pas sure de vouloir. Se perdre dans cet amour, a corps et a cœur perdu. Elle en était capable, certes, mais… y’aurait t-il une chute ? Et saurait elle la rattraper ? Elle resta quelques minutes le regard dans l’azur de ceux de Nate, l’interrogeant presque du regard, légèrement décontenancée. Mais elle n’ajouta rien. Parce qu’elle n’avait rien a ajouter de plus. Finalement, elle tourna la tête pour le laisser parler a nouveau.

Tout ça, elle le savait déjà plus ou moins pour l’avoir lu dans ces lettres. Mais l’émotion de sa voix ne lui était jamais arrivée, en Grèce, alors qu’en ce moment, a ses côtés… tout mot prenait une autre dimension. Il lui parla alors de cette fille avec qui il était sortit, qui l’avait trompée mais qui avait vu sa vie s’arrêter trop tôt, également. Elle avait, depuis le début de son récit, saisit la main de Nathael dans les siennes, et lui infligea une très légère pression lorsqu’il lui dit être suspecter. Elle ne pouvait pas y croire, surtout pas lui. Elle ferma quelques instants les yeux, serrant les dents pour ne pas laisser les choses paraître. Pourtant, une larme vint s’échouer le long de sa joue. Larme qu’elle n’avait pas réussit a retenir.

Je suis désolée… j’aurais du être là, pour vous, pour toi. Je…

Ashley laissa sa phrase en suspend, elle ne trouvait pas les mots. Alors, il continua son récit. Et peu a peu, elle lâcha sa main, le plus doucement possible. Elle ne voulait pas l’admettre mais déjà le fait qu’il soit sortit avec cette Claire lui avait fait mal. Et maintenant, un mariage… pourtant, elle ne pouvait rien dire, rien faire. Elle avait eu sa chance, ne l’avait pas saisit, maintenant elle en payait le prix fort. Un cœur qui se fissure, mais que sa voix recolmate a chaque instant. Le prix de la vie. Le prix de l’amour. Finalement, la voix du jeune homme c’était éteinte, pour laisser place a la pensée. Elle prit quelques secondes pour réfléchir, les yeux encore humides de trop d’émotion, elle ne voulait pas le regarder, pour ne pas avoir encore plus mal, pour ne pas qu’il la voit comme ça. Mais elle voulait rester prêt de lui, encore. Elle ne avait besoin, peut être même plus que lui.

Et cette histoire de… bague. Ca peut s’arranger ?

« Ne soit pas désolée ... J'ai pas envie que tu te sentes mal . »

« Je crois que oui ... J'ai payer la caution, mais j'aurais dû payer 50 000 $ pour la bague si on ne l'avait pas eu ... »

« Tu sais, pendant ces 4 dernières années, j'ai été pas mal Con. J'ai fait pas mal de bêtise, comme mon mariage ... Je crois bien qu'avant de me lier a quelqu'un d'autre par des sentiments puissants, il fallait que je vérifi si j'en avait pas des plus fort pour quelqu'un d'autre ... Et malheureusement, c'est le cas. »

Se sentir mal était une sorte d’état constant chez elle, mais Ashley avait apprit a vivre avec. Au début, c’est une chose bien trop pensante, mais au final… elle avait reprit a vivre, tant bien que mal, et souvent elle n’y pensait même plus. Mais parfois, a détour d’une rue, un sentiment étrange allait la submerger a nouveau et lui couper le souffle. Alors, il ne lui restait plus qu’à attendre, le plus simplement du monde. Elle ne voulait plus se morfondre. Elle ne voulait plus pleurer. Elle voulait vivre. Alors maintenant qu’elle était rentrée, elle voulait profiter de tout, et surtout d’eux. Et de lui. Et même si elle pouvait paraître anéantie par le tout, c’était surtout le poids du temps passé loin de Nate qui laissait échapper cette larme sur sa joue. Larme qu’il effaça d’un revers de main habile, comme il l’avait tant de fois fait.

Elle afficha alors un simple sourire qui n’était que pour lui. De toute façon, il ne semblait y avoir qu’eux a des kilomètres a la ronde. Tant mieux, elle ne voulait pas que quelqu’un s’impose, dérange, rompe. Elle voulait juste continuer de sentir son parfum dans l’air, son contact, sa peau, sa présence. Elle n’aurait voulut que personne d’autre ne s’asseoit a ses côtés sur ce ponton. Elle n’aurait voulut parler a personne d’autre. Elle n’aurait voulut qu’il ne voit personne d’autre.

« Tu n’en finiras jamais d’être gentil, hein Nate ?!… »

Et elle l’aimait aussi pour ça. Pourtant, elle n’en avait comme qui dirait plus le droit, maintenant, aux yeux du monde et de l’état civil, il appartenait a quelqu’un d’autre. Une jeune femme qu’elle ne connaissait pas, et qu’elle n’avait pas forcément envie de connaître. Mais malgré tout, il ne lui avait pas dit être malheureux dans cet union, alors… peut être le rendait elle heureux ? Alors avait elle droit de lui en vouloir, alors qu’elle ne la connaissait même pas ? Sûrement pas. Voilà pourquoi Ashley avait lâché sa main, et qu’elle n’avait pas abordé directement le sujet.

Alors si t… vous êtes sortit d’affaires, tant mieux. Je suis… contente, pour toi Nate.

Ca sonnait faux, autant dans sa tête que dans l’air. Certes, c’était dit avec le plus de sincérité possible, mais elle n’arrivait pas a se résoudre a être heureuse pour lui. Peut être dans d’autres conditions, mais pas celle là. Alors il reprit sa main, et elle se laissa faire. Elle était faible face a sa tout ça face a lui, au contact de sa main. Elle baissa la tête, regardant l’eau sous ses pieds, alors qu’il avait reprit la parole.

Tu es marié, Nate… ce n’est pas quelque chose de léger. Et même si l’alcool entre en jeu, tu dois quand même ne pas être de marbre devant… Autumn.

Elle releva la tête pour le voir. Il parlait de quelqu’un d’autre, mais elle ne voulait pas croire en elle, comme souvent on ne veut pas croire en ses rêves. Elle placa alors sa main libre prêt du cœur du jeune homme, et ajouta avec un petit sourire

Écoute le… c’est souvent lui qui a raison.

« Je pourrais jamais vraiment te blesser, Ashley. J'suis pas quelqu'un de mauvais »

« Merci »

« Pourquoi est ce que t'as jamais répondue a mes lettres ? »

S’il y avait une personne dont elle était persuader ne jamais a avoir peur, c’était bien de lui. Parmi toute les personnes de ce vastes monde, elle était prête a tout pour lui, mais pas sur encore de pouvoir mettre son cœur entre ses mains. Elle ne voulait pas que l’amour les éloignent l’un de l’autre. Pourquoi s’imaginait elle le pire ? Parce qu’elle l’avait toujours connu. Et Ashley avait du mal a croire qu’elle pouvait être pleinement heureuse. Et ce pleinement, passait obligatoirement par lui. Cet homme qu’elle ne croyait plus pouvoir avoir maintenant qu’il était marié… trop jeune, il était trop jeune ! Elle était tellement révoltée intérieurement, révoltée de ne pas pouvoir lui coller une baffe pour qu’il se réveille, révoltée de ne pas avoir été là pour l’en empêcher. Et maintenant, elle ne pouvait que voir. Mais malgré tout, ce n’était pas de sa faute. Ce n’était pas une excuse qu’elle lui trouvait, mais la stricte vérité.

Je sais Nate… je sais.

Elle était bien placée pour savoir que les conséquences de la vie pouvait vous faire sombrer, alors que vous n’avez jamais rien demandé. Et lui… Ash’ savait que la vie n’avait pas été tendre pour lui, et elle s’en voulait parfois de c’être rajoutée a ses problèmes. Mais les évènements sont pour tout le monde les même, et il faut croire que dans cette ville, ils c’étaient tous donnés le mots. Tout le monde avait sa blessure, mais trop peu en parlait. Il n’étaient pas de ceux là.

Il la remerciait de n’avoir rien fait. Replongeant son regard dans celui de la jeune grec, il le vit s’approcher, son cœur battant a tout rompre. Jamais baissé, si bref soit il, avait eu un tel effet sur elle. L’amour donne des ailes, des papillons dans le ventre, tout ce que vous voulez. Et une fraction de seconde, elle aurait voulut qu’il ne détache jamais ses lèvres des siennes. Jamais. Mais il c’était éloigné, vraiment peu, mais il avait mit fin à ce moment. Elle mit quelques minutes a rouvrir les yeux, très doucement, se plongeant dans son regard. Elle posa sa main sur la joue du jeune homme avant de lui répondre a mi voix.

J’avais peur de ne pas mettre les mots justes… peur de souffrir… peur de toi, de tes attentes, de tout. Je ne voulais et ne veux toujours pas que tu souffres. J’en ai marre, de souffrir.

« Arrête de réfléchir avec ta tête, suit ton propre conseil. Suit ton coeur, et demande toi ce que tu veux vraiment ... »

Comme elle voulait succomber, se laisser aller vers lui, l’embrasser a nouveau, perdre haleine, mourir d’amour. Elle aurait voulut qu’il lui dise qu’il plaisantait, que cette histoire de mariage n’était qu’une autre de ces ruses d’enfants dont-ils avaient le secret pour savoir les pensés de l’autre. Elle voulait qu’il lui dise de ne pas avoir peur, de ne pas s’en faire. Elle voulait crier, voler, courir, marcher, vivre. Elle voulait s’oublier, et l’aimer, de la plus simple des manière. Se lever le matin, sentir sa présence a ses côtés, ses mains sur ses hanches, sa voix a son oreille, son parfum lui faire perdre la tête à chacun de ses pas vers elle, ses lèvres la chavirer a chaque baiser. Mais tout ça ne lui était pas permit. Ashley avait été élevée par un homme riche et puissant et une femme tout aussi exceptionnelle, qui lui avait inculqués les valeurs auxquelles ils croyaient. Étaient elles bonne, ça c’est a vous d’en juger, mais jamais elle n’avait été critiquée. Et de là… elle ne pouvait pas s’autoriser a aimer cet homme. De par son alliance.

« J'aurais aimé t'aimer Comme on aime le soleil Te dire que le monde est beau Que c'est beau d'aimer J'aurais aimer t'écrire Le plus beau des poèmes Et construire un empire Juste pour ton sourire Devenir le soleil Pour sécher tes sanglots Et faire battre le ciel Pour un futur plus beau Mais c'est plus fort que moi Tu vois je n'y peux rien Ce monde n'est pas pour moi Ce monde n'est pas le mien » parole d’une simple chanson, mais elles reflètent tellement la situation dans laquelle se trouvait la jeune femme ! Et le pire dans tout ça, c’est que cette condition, ce refus, il ne venait que d’elle. Il semblait toujours vouloir être avec elle, mais Ashley… quelque chose la bloquait. Elle se leva alors, ne lui laissant pas la possibilité de la retenir.

Je ne peux pas. Il y a quelques minutes encore je me serais permise de te dire enfin tout ce que j’avais sur le cœur mais… rends toi à l’évidence Nate: tu es marié maintenant !… et pour moi, ça représente quelque chose. Peut être que tu ne l’aimes pas comme tu le voudrais, ou comme tu le devrais, mais malgré tout tu as un devoir envers elle. Et… j’ai pas envie d’être cette fille là. Je ne suis pas, cette fille là.

Elle l’avait pourtant été, pendant un temps, au lycée. Ce genre de fille, briseuse de couple, adulée de tous. Elle mettait les hommes a ses pieds pour se convaincre de son importance, déliait les couples qui lui faisait regretter de ne pas avoir l’épaule voulut sur laquelle s’appuyer. Mais bien vite, elle avait compris que… qu’elle valait mieux que ça. Et que le monde autour d’elle n’avait rien demandé.
Elle aurait voulut partir, voilà pourquoi elle c’était levée. Mais elle avait remit son regard dans les mains de Nathael, et il le tenait en haleine, la clouant sur place, laissant ses mots flotter dans l’air.

« Autumn et moi on est copains, on a fait une bêtise, ! Tu sais très bien Ashley que tu es cette fille là ! On ne change jamais vraiment, non ? »

« Un jour, tu vera que je suis l'homme pour toi Ashley Cooper. Est ce si difficile d'accepter que je t'aime ? D'être aimée ? Parceque ne me dit pas que tu n'as rien ressenti lorsque je t'ai embrassé ... »

Jamais, jamais entre eux il n’y avait eu un mot plus haut que l’autre. Les disputes avaient été très rares dans leur enfance, et ça ne durait pas bien longtemps, ne débordait jamais. Ils étaient de ceux qui se connaissent trop pour se faire mal, et qui ne peuvent pas se résoudre a rester loin de l’autre, surtout en mauvais terme. Ashley se souvenait juste d’une semaine passée hors de lui dans ses conditions, l’une des plus horrible de sa vie. Nate était un soutient permanant pour la jeune femme, mais encore plus: un souffle de vie. Elle souriait plus a ses côtés qu’avec quiconque. Peut être était ce le reflet de son cœur, aimant a en mourir, mais ne pouvant s’exprimer. Parce qu’elle l’avait trop anesthésié, elle lui avait interdit la parole. Elle avait déjà perdu l’un des être le plus cher qui lui était en la personne de sa mère, alors elle ne voulait pas qu’une tel chose se reproduise, surtout pas. Voilà pourquoi elle s’interdisait d’aimer. De l’aimer.

Mais là, il avait été trop loin. Les mots avaient fusés, tel des lames qui, d’un seul contact, lui aurait fendu le cœur. Il le pensait vraiment ? Qu’elle était encore aujourd’hui ce genre de fille, a aller voir ailleurs tout les soirs, a se foutre des conséquences, des filles qui pleurent derrière son passage, des couples brisés juste pour quelques baisers ? Lui, le seul qui ne pouvait et ne l’avait d’ailleurs jamais jugée ?… alors c’est qu’il avait changé, qu’il ne la connaissait pas, ou plus. Ou bien qu’il avait juste envie qu’elle souffre, qu’elle se réveille. Elle le dévisagea, le regardant avec le mépris qui lui inspirait ses mots.

Il avait a peine fini sa phrase que la main de la jeune femme vint claquer sur sa joue, dans le bruit sourd de cette rue sans vie. Elle était partie toute seule, mais était loin d’être regrettée. Ses yeux de nouveau humides, étaient prêt a laisser échapper quelques larmes que lui inspirait la rage. Et il continua, alors qu’elle serrait les dents pour ne pas éclater. Mais il fit volte face, et elle su qu’elle ne devait pas le laisser partir, qu’elle ne pouvait pas. Pas comme ça. Pas après ce qu’il venait de lui lancer en pleine figure.

Tu n’es qu’un salaud, et le pire, c’est que tu le sais !

Elle le lui avait crié. Il c’était retourné, et elle s’était empresser d’approcher pour l’embrasser. Un baiser que la rage rendait fougueux, que la haine d’un instant rendait passionné. Elle avait passé sa main dans ses cheveux courts, et une fois ses lèvres détachées de celle du jeune homme, elle resta, son front contre le sien, les yeux clos et reprit avec une douce amertume.

Je te déteste… je te hais pour ce que tu viens de dire, je te hais pour m’aimer, je te hais… de me laisser t’aimer… je te hais de l’avoir épousée, de lui appartenir, de… de ne pas m’avoir oubliée. Je…

La haine, l’amour, tellement similaire. Elle l’aimait a en crever, le détestait pour cela. Et, alors que sa voix s’éteignait de plus en plus, elle finit par murmurer, toujours aussi proche de lui, toujours les yeux fermés

Dis moi qu’Autumn n’existe pas… ou qu’elle n’a jamais été ta femme… dis moi que je ne vais pas avoir a renoncer a toi

« Tu n’es qu’un salaud, et le pire, c’est que tu le sais ! »

« Elle est bien ma femme, mais on est de simples amis, Tu sais que pour toi, je ferai n'importe quoi, que je te protégerai contre n'importe qui, même de toi-même, mais tu ne me laisse pas entrer dans ton coeur, car tu sais que je peu le guérir. Et je trouve ça dommage. »

Elle l’avait baffé, oui, il lui avait fait l’affront des mots, elle lui faisait l’affront du corps. C’était plus simple, mais c’était aussi le seul moyen d’exprimer ce que sa gorge noué n’arrivait pas a sortir. Et c’était lâche, elle le savait, mais bordel… ce que ça lui avait fait du bien. Pourtant, un autre poids que la haine pesait sur elle: celui de l’amour. Voilà pourquoi elle était venu contre lui, tout contre lui pour l’embrasser comme jamais. Parce qu’elle ne l’avait que très rarement embrassé. Quelques fois, au lycée, histoire de faire fuir quelques garçons ou filles qu’ils n’avaient pas envie d’avoir dans leur champs de vision, mais rien n’était comparable à cette échange, à cette soirée, à ce baiser. Elle y mettait l’amour refoulé de plus de quatre années…

Pourtant, dés que ce baiser si attendu avait prit fin, elle avait su que rien n’irait vraiment. Elle lui avoua alors tout, qu’elle l’aimait, surtout, mais qu’elle ne pouvait pas l’avoir, parce qu’il était marié. Il fallait se rendre a l’évidence: il n’avait jamais évoquer un quelconque divorce, peut être n’y pensait il même pas, peut être n’en avait il pas envie. Alors elle préférait se résoudre a l’oublier, même si au fond elle savait que c’était impossible, plutôt que d’être… une simple et vulgaire maîtresse, même avec toute les promesses du monde. Elle était déjà aller trop loin, et ne pouvait pas revenir en arrière.

Il confirma ce qu’elle ne voulait pas savoir, et elle plissait ses yeux encore fermés comme pour ne pas entendre, secouant très légèrement sa tête, bien que son front soit encore contre celui que Nathael. Alors elle se détacha peu a peu de lui, prenant le soin de laisser ses mains descendre sur son torse où elle les arrêta. Ashley ouvrit les yeux pour les plonger dans ceux de l’élu de son cœur. Ils étaient empli de larme, mais elle n’y pouvait rien, elle n’arrivait plus a lutter, elle n’était même pas sure de le vouloir encore.

J’attendrais… j’attendrais ce qu’il faudra, même si c’est une éternité qu’il te faut pour me revenir mais pour l’instant c’est ta femme… elle a le droit de savoir, si elle est ton amie alors elle a le droit a tout.

Elle marqua une pause, pas vraiment sure qu’il la comprenne mais après tout… elle continua, prenant l’une des mains du jeune homme pour la poser sur son coeur

Tu détiens la clé de tout, de lui… tu l’as toujours eu. Il a été gelé par le temps mais il t’a conservé en même temps, Nate. Il faut juste un peu de temps. Laisses nous du temps, et prends le, aussi, pour… régler tes histoires. Je ne vais nulle part. Je t’attends… reviens moi juste.

Nate n'avait pas voulu blesser la jeune femme, il l'avait provoquée car Nate ne pouvait plus vivre cette situation, il était prît, marier mais ne pouvais pas vivre sans sa meilleure amie, puisqu'il l'aimait d'un amour beaucoup plus profond. Au lycée Ashley et lui avait mainte fois pretendu qu'ils étaient un couple afin d'éloigner un mec ou une fille domt ils ne voulaient pas. Ça n'avait jamais été difficile pour les deux jeûnes, car Nate avait compris plus tard qu'il avait toujours aimer la belle blonde.

- tu sais que je suis capable dattendre pour toujours si il le faut...

Il avait envie quelle le sache. Il savait que pour l'instant entre eux ça naboutirai a rienpuosquil était mariée et qu'il ne pouvais pas divorcer avant 6 mois encore.

- si tu me promet de m'attendre, je serai resonnable ...

Puis la jeune femme marqua une pause. Elle peut la main de Nate afin de la déposée sur son coeur. Il écouta ses paroles et il souri. Il n'avait pas l'intention de la laisser filée et il pourrais lui aussi attendre pour toujours. Il se pencha sur elle et pour toute réponse le jeune homme lembrassa une dernière fois sur les levres. Il capta le regard intereogateur de la demoiselle.

- pour me donner du courage ... Dailleur j'suis vraiment content que tu soit revenu je connais quelqu'un qui sera contente de te revoir ...

Pour toujours. Cette éternité lui faisait peur. Le fait d’attendre, elle n’avait aucune sûreté. Et si jamais, un beau matin, il se réveillait en se rendant compte qu’il était tombé amoureux de sa femme ? Ca parait ironique, non ? Mais c’était le genre de question qui vaquait dans sa tête, et elle n’y pouvait rien. Ils allaient devoir attendre, et déjà, ça semblait une épreuve. Pour elle, du moins, plus que pour lui. Parce qu’à bien y réfléchir, il était le chanceux de l’histoire: deux femmes pour le prix d’une. Il savait qu’elle l’attendrait, et qu’en attendant, Autumn lui appartiendrait. Mais là ou pas mal de monde trouverait un problème, Ashley n’avait plus envie de les voir. Plus envie de se gâcher la vie. Elle passa une main sur la joue de Nate, avec un faible sourire nostalgique aux lèvres

Si je n’attends pas après toi, je n’attends après personne…

Alors, il approcha son visage du sien, et l’embrassa, tendrement. Elle se laissa faire, gravant ce baiser dans sa mémoire, comme pour elle aussi se donner le courage de. Parce qu’elle savait que les mois a venir allait être long, sans lui. Parce qu’elle savait qu’elle aurait du mal a ne pas l’embrasser lorsque ça irait mal, a se jeter dans ses bras par simple envie. Et parce qu’elle en avait besoin, aussi.

Donnes moi le courage de l’affronter alors !… je sais que Lynn doit m’en vouloir, tout comme tu m’en voulais. Dis moi qu’elle va bien malgré tout ?…

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